Aide au développement: Rapport 2017 DFAE/DEFR

M. Manuel SAGER, Directeur de la DDC, l'organisme de coopération suisse.

L’aide suisse au développement en Afrique a été concentrée, l’année dernière, sur les conflits, la faim, les pertes de récoltes, et l’art, a annoncé le rapport annuel conjoint 2017 Département fédéral des affaires étrangères (DFAE)/ Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR).

Selon le document, dans les pays d’Afrique centrale et la sous-région des Grands lacs : Rwanda, Burundi et République démocratique du Congo, la coopération suisse a permis à 20’000 enfants affectés par les conflits d’achever leur scolarité. De nombreux autres jeunes ruraux de ces pays ont trouvé un emploi ou amélioré leurs revenus, grâce à des programmes de formation professionnelle adaptés au marché du travail local, soutenus par la Suisse.

FAMINE ET CULTURE

Dans le domaine de la lutte contre la faim qui a menacé environ 20 millions de personnes au Nigéria, au Soudan du Sud, et en Somalie, la Suisse a déployé des moyens supplémentaires, pour renforcer l’aide d’urgence et les activités de coopération au développement. Dans ce cadre, elle a « immédiatement » répondu favorablement à un appel de fonds, lancé en février 2017 par le Secrétaire général de l’ONU, en débloquant 15 millions CHF (8,5 milliards de francs CFA) supplémentaires pour l’aide d’urgence. Une partie de cette contribution a aidé à développer des moyens de subsistance des populations et à améliorer leur accès à l’eau potable. L’autre partie a servi au soutien des activités du CICR (Comité internationale de la Croix-Rouge) et d’organismes de l’ONU, tels que le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut- Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

La Suisse est le principal donateur du Compte d’intervention immédiate du PAM. Elle a versé une contribution annuelle de 6 millions CHF (3,4 milliards de francs CFA) à ce compte. Elle a encouragé, en 2017, les transferts de fonds (argents liquide ou bons), afin de mieux répondre aux besoins des populations en situation de vulnérabilité.

L’an dernier, la DDC est aussi intervenue en Afrique australe où 25 millions de personnes sont sous-alimentées et souffrent de malnutrition chronique du fait de la sécheresse qui frappait la sous-région, à cause du phénomène El nino.

Dans le domaine de la culture, la DDC a soutenu des projets culturels dans les régions qui doivent faire face aux conséquences d’un conflit. L’un de ses projets phares est au Rwanda où elle a appuyé « Ubumuntu Arts Festival ». Cette manifestation propose des performances artistiques, des ateliers et des débats. Il rassemble des artistes issus de toutes les régions du monde.

Ibc