Assemblée mondiale de la santé: Mme Michaëlle Jean salue l’offensive contre les faux médicaments

Mme Michaëlle-Jean, Secrétaire générale de l'OIF

Paris, 23 mai 2018- La Secrétaire générale de la Francophonie, Mme Michaëlle Jean, a salué l’offensive de la communauté internationale, déclenchée mardi 22 mai 2018 à Genève contre les médicaments falsifiés, à travers un engagement contenu dans une déclaration en 12 points.
Elle s’est félicitée de ses« engagements fermes », pris par 25 pays et 10 organisations internationales pour lutter contre « les ravages » des faux médicaments en Afrique francophone, a indiqué mercredi l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dans un communiqué.

Mme Jean intervenait mardi 22 mai à la Conférence internationale de haut niveau sur l’accès aux médicaments et autres produits médicaux de qualité en Afrique francophone, tenue en marge de la 71e session de l’Assemblée mondiale de la santé (AMS), à Genève du 21 au 26 mai. Cette Conférence était co-organisée par l’OIF et l’ONUSIDA, avec la collaboration de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Fondation Jacques Chirac. Elle a réuni près de 400 participants dont de nombreux ministres de la Santé de pays francophones. A l’issue de leurs travaux, ils ont adopté une Déclaration. Ils ont aussi pris des engagements « concrets » pour faire progresser l’accès à tous, spécialement les plus pauvres, aux médicaments et produits médicaux de qualité.

SENSIBILISET ET EDUQUER

Selon Mme Jean, les engagements pris montrent « une volonté » de passer de la parole à « des actions vigoureuses et décisives », dont celles de sévir avec la « plus grande fermeté contre les trafiquants, les producteurs et les organisations criminelles qui sont à l’œuvre ». Ils permettent également de renforcer la gouvernance, de sensibiliser et d’éduquer, de soutenir les initiatives de la société civile. Tous doivent s’engager pour mettre fin à « tant de souffrances et d’inégalités dont les populations les plus vulnérables sont les premières victimes, alors que la santé est un droit fondamental », a-t-elle poursuivi.

Elle s’est dite convaincue que les chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie rejoindront cette initiative qu’ils ont appelée avec « insistance » de tous leurs vœux, dans plusieurs résolutions depuis l’Appel de Cotonou, en 2009.
Pour Mme Claude Chirac, vice-présidente de la Fondation Jacques Chirac qui œuvre dans la lutte contre les faux médicaments depuis plus de dix ans, « cette conférence doit constituer le point de départ d’une lutte concrète, permanente et efficace, sur le terrain, contre ce drame sanitaire et économique, en pleine expansion».

HORIZON 2030

La mobilisation de la communauté internationale autour de cette question, passe plus particulièrement par deux axes d’intervention, la lutte contre le trafic de faux médicaments et le soutien à la production locale de médicaments. Elle est une condition pour parvenir à la réalisation de tous les objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
Pour Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, « il y a urgence à soutenir les efforts pour mettre fin au trafic illicite de médicaments falsifiés et de qualité inférieure car l’accès aux médicaments de qualité est au cœur du droit à la santé pour tous, et c’est aussi une condition indispensable à la couverture santé universelle ».
KL