Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé jeudi 30 janvier 2020, « tous les porteurs d’armes » impliqués dans le conflit et les violences armées au Burkina Faso, à respecter la vie humaine.
Voisin du Mali, le Burkina Faso est à son tour frappé par une violence meurtrière des groupes extrémistes religieux depuis 2015. Selon les organisations internationales, ces troubles ont fait plus 200 morts et provoqué le déplacement de plus de 500’000 personnes à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Dans un communiqué, le CICR a exhorté aussi à « traiter les détenus avec humanité », et à veiller à ce que les blessés aient accès aux soins médicaux dont ils ont besoin. Car, il est « indispensable » que les structures médicales, leur personnel et leurs moyens de transport soient respectés et protégés.
Pour répondre à cette crise humanitaire sans précédent, le CICR a, dès le 1er janvier 2020, renforcé sa présence dans le pays. Il a notamment transformé sa mission en délégation et ouvert deux bureaux à Djibo, au nord, et Fada N’Gourma, à l’est. Grâce à ce nouveau dispositif, le CICR entend renforcer sa proximité avec les populations des zones les plus affectées, mais aussi son accessibilité. Il espère ainsi pouvoir répondre aux besoins les plus urgents.
« Nous travaillons en collaboration avec la Croix Rouge burkinabè pour garantir une assistance aux personnes victimes du conflit et des violences armées qui touchent le pays, et plus largement la région du Sahel », explique Ishfaq Muhammad Khan, Chef de la délégation du CICR au Burkina Faso, cité par un communiqué.
« Nous sommes face à une accélération de la spirale de la violence, et ce sont les civils qui sont les premières victimes », a-t-il s’est-il alarmé.
Ibc