La Présidente de la Confédération, Mme Viola Amherd, a plaidé dimanche 22 septembre 2024 à New-York, en faveur d’une réforme de l’ONU.
La Charte en vigueur de l’Organisation, depuis près de 80, instaure l’interdiction du recours à la force, établit le respect des droits de l’homme et pose les fondements de la coopération internationale, a-t-elle dans son discours au Sommet de l’avenir de l’ONU.
Mme Amherd est aussi la Cheffe du Département fédéral (Ministre) de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS). Elle participe, du 22 au 25 septembre, aux assemblées annuelles de l’ONU, en compagnie du Chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), M. Ignazio Cassis.
A l’époque de l’adoption de la Charte, a-t-elle rappelé, la communauté internationale était confrontée aux questions « les plus urgentes. Elle était et est visionnaire ». « Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes obligés de faire la même chose que nos prédécesseurs. La constante est le multilatéralisme avec l’ONU au centre », a-t-elle souligné.
SYSTEME « EFFICACE »
Selon elle, « il semble maintenant tout aussi urgent de concrétiser des réformes nécessaires. Cela exige non seulement une volonté politique forte, mais aussi le rétablissement de la confiance. D’autant plus que, presque tous les Etats membres se sont prononcés en faveur d’un texte de « négociation fort », pour lequel ils ont tous dû faire des compromis, dont certains ont été « douloureux ». Le texte est « porteur d’un engagement aux dimensions plus profondes : la coopération des Etats pour l’avènement d’un monde plus stable, plus juste, et plus pacifique ».
Afin de faire avancer ces réformes nécessaires, « nous avons non seulement besoin d’une forte volonté politique, mais nous devons également rétablir la confiance », a-t-elle poursuivi.
La Présidente de la Confédération a aussi appelé les Etats à travailler ensemble à un « multilatéralisme fort et ciblé ». Elle a invité les agences et Organisations multilatérales, qui s’engagent « spécifiquement » sur des priorités et collaborent « efficacement », à participer à ces efforts, visant à mettre en place, un « système qui répond de manière efficiente et efficace, aux enjeux de notre temps ».
DEFIS
« La Suisse est prête à assumer ses responsabilités. Nous restons fermement attachés aux valeurs du multilatéralisme et sommes déterminés à poursuivre sur la voie d’un monde plus durable, plus juste et plus pacifique », a-t-elle souligné.
Pour la Présidente suisse, « les défis ne doivent pas décourager », mais sont une « nécessité de redoubler d’efforts ». « Nous ne devons pas nous laisser distraire, ni baisser les bras, mais continuer d’avancer ensemble », a-t-elle estimé, ajoutant que le moment était venu d’agir avec « plus de détermination, car, le multilatéralisme a besoin de cela et nous avons besoin du multilatéralisme ».
Rfl s-a/HI/Ibc