Le Conseiller fédéral Ignazio Cassis, Chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a estimé au Forum de Davos, que Genève pouvait être « un acteur décisif » dans le processus de renouveau et de renforcement de la coopération mondiale.
Il s’exprimant lors d’un panel qui réunissait des personnalités politiques, scientifiques, économiques, académiques et des organisations internationales, à la « Maison suisse dans le cadre du « Geneva Day » (Journée de Genève).
« Les nouvelles technologies, la science, la diplomatie et l’anticipation doivent jouer un rôle clé dans la redéfinition du multilatéralisme », a-t-il ajouté
Pour sa part, M. Peter Brabeck-Letmathe, vice-président du Forum économique de Davos (WEF) et président de la Fondation Geneva Science and Diplomacy Anticipator (GESDA), a exprimé son «espoir que les percées technologiques, « malheureusement trop souvent détournées » à des fins politiques, militaires et nationalistes, puissent aussi être utilisées à des fins civiles, de manière positive afin de contribuer à construire une nouvelle forme de multilatéralisme qui fasse avancer le monde. « C’est ce à quoi s’attèle la Fondation GESDA, par exemple en proposant la création d’un Open Quantum Institute qui permettrait de mettre cette technologie au service du plus grand nombre », a-t-il souligné.
EQUILIBRE
Les interventions des différents panelistes ont toutes convergé pour estimer que le multilatéralisme reste une réponse adéquate aux défis de la planète, mais qu’il doit devenir plus agile afin d’inclure tous les acteurs concernés, de briser les silos et de traiter les questions émergentes. Les participants à la discussion, ont insisté sur la nécessité de trouver un équilibre entre le multilatéralisme «classique» et le multilatéralisme « rénové ». Tout doit être mis en œuvre pour contribuer à un multilatéralisme innovant, tourné vers l’avenir et qui puisse soutenir la coopération plutôt que la fragmentation.
Conduit par Marie-Laure Salles, Directrice du Geneva Graduate Institute, le débat a également pu compter sur les contributions de Catrin Hinkel, directrice de Microsoft suisse, de Volker Türk, haut-commissaire des droits de l’homme à l’ONU, Nathalie Fontanet, conseillère d’Etat genevoise, Mirjana Spoljaric Egger, présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ainsi que Ngaire Woods, doyenne fondatrice de la Blavatnik School of Government, à l’Université d’Oxford.
L’atelier a été clôturé par la ministre sud-africaine des affaires étrangères, Mme Naledi Pandor.
Ibc