La Présidente de la Confédération, Mme Simonetta Sommaruga, a appelé mercredi 23 septembre, les Etats membres à assumer leurs responsabilités face à l’ONU, estimant que ce sont ces mêmes Etats membres qui font souvent « obstacle » à son travail.
La Cheffe du Département fédéral de de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) intervenait par vidéo conférence, au débat général de la 75e Assemblée générale des Nations- Unies, ouverte mardi 22 septembre.
Selon elle, « des Etats-membres bloquent des décisions ou refusent de les mettre en œuvre, ils torpillent des résolutions et en violent les principes ». Cela, a-t-elle dit, « affaiblit l’ONU » et tous les Etats membres. « Si nous voulons une ONU forte, alors nous devons, nous les Etats-membres, soutenir avec force l’Organisation et poursuivre ensemble ses objectifs. Car les objectifs de l’ONU sont nos objectifs », a-t-elle préconisé.
Elle a toutefois reconnu des reproches à l’ONU, 75 ans après sa création. « Il y a toujours des guerres, plus de réfugiés et de déplacés que jamais, une crise climatique pour l’heure sans solution, des millions d’êtres humains souffrant de la faim, et l’égalité entre les hommes et les femmes qui n’est pas réalisée », a-t-elle souligné, à ce sujet. « Nous vivons dans une époque marquée par des tensions géopolitiques. Nombre d’Etats sont aussi de plus en plus polarisés dans leurs affaires intérieures », a-t-elle reconnu, tout en soulignant le rôle irremplaçable de l’ONU dans ce contexte, car « plus que jamais, elle est indispensable pour la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde ». Elle incarne la cause des droits de l’homme, celle du développement durable, ainsi que celle d’un monde réglé par le droit. « Nous serions donc bien avisés de poursuivre ensemble les objectifs de l’ONU puisqu’ils nous profitent à tous et nous renforcent », a plaidé la Conseillère fédérale.
Pour Mme Sommaruga, la Suisse est « fière » de contribuer à la réalisation des objectifs de l’ONU, même si cela n’est pas toujours aisé. Par exemple, le fait de traduire en politique nationale les objectifs que nous nous sommes par exemple fixés dans le domaine climatique ou en matière d’égalité des sexes est difficile (…).
« Mon pays plaide aussi pour un ordre international réglé par le droit », a-t-elle, avant d’ajouter l’engagement suisse en faveur du droit international humanitaire et la prévention des conflits. Elle offre ses bons offices là où ils sont souhaités, est prête à assumer encore davantage de responsabilités. C’est pour cela que la Suisse est, pour la première fois, candidate à un siège non-permanent au Conseil de sécurité pour la période 2023- 2024.
KL