Environnement : Baptême de feu de la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga à Nairobi

Pour sa première intervention extérieure en tant que ministre en charge de l’environnement, la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, a plaidé en faveur d’un renforcement de la politique environnementale internationale, a annoncé son département jeudi 14 mars.

Mme Sommaruga est Cheffe du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) depuis le 1er janvier 2019. Elle conduit la délégation suisse  à la quatrième Assemblée générale des Nations-Unies pour l’environnement (ANUE-4), qui se tient  du 11 au 15 mars à Nairobi, au Kenya, siège mondial du PNUE (Programme des nations-Unies pour l’environnement). Tous les deux ans, les Etats membres du PNUE se réunissent en assemblée générale. L’ANUE-2019 est la quatrième du genre, d’où son appellation d’ANUE-4. Les 193 pays membres du PNUE qui y participent débattent de « #SolutionsInnovantes ». Des sujets, telles que l’utilisation « mesurée » des ressources naturelles (sol, eau, air, biodiversité, etc.), et la lutte contre la pollution plastique des mers sont abordés.

Pour Mme Sommaruga, « ce n’est qu’ensemble que nous trouverons des solutions en matière d’environnement ». « Des règles contraignantes sont nécessaires pour une utilisation mesurée des ressources naturelles telles que le sol, l’eau et l’air », a-t-elle dit.

CONSENSIUS

Selon la Cheffe du DETEC, le monde entier est « menacé par l’usage excessif » et la pollution des sols,  de l’eau et de l’air, ainsi que par les déchets dangereux, le déclin de la biodiversité et le changement climatique. « Il est donc urgent de prendre des mesures globales et internationales dans les secteurs importants comme l’alimentation, l’énergie et les transports », a-t-elle réitéré, tout en relevant que ce n’est qu’ainsi que les objectifs environnementaux convenus au niveau international pourront être atteints d’ici 2030.

La présidente de la délégation suisse a aussi demandé au PNUE d’étudier les opportunités et les risques de la géo-ingénierie. La géo-ingénierie est un nouveau thème à l’ordre du jour politique. Un exemple de géo-ingénierie est l’injection de particules dans la stratosphère afin d’atténuer le rayonnement solaire et donc le réchauffement climatique.

La demande suisse a suscité un débat qui n’a pas débouché sur un consensus. Malgré tout, Berne  continuera de s’engager, avec d’autres Etats pour que les faits soient discutés.

EXTRACTION DES MATIERES PREMIERES

En collaboration avec le Mexique, la Suisse a déposé une initiative visant à élaborer des bases d’une utilisation durable des minéraux et des métaux. Cette initiative vise à rassembler les exemples existants de protection de l’environnement en matière d’extraction des minéraux et des métaux et d’encourager des normes.

La Suisse a également œuvré en faveur de solutions « plus efficaces » et d’une « meilleure coopération » dans l’élimination transfrontalière des produits chimiques et des déchets. Les délégués ont évoqué l’expérience de la Suisse dans le traitement de l’amiante.

Ibc