Le président du Conseil national (Assemblée national) suisse, M. Dominique de Buman, a rendu samedi 13 octobre, un vibrant hommage au Sénégal, lors de l’inauguration de la nouvelle ambassade de Suisse à Dakar rénovée.
M. de Buman a achevé dimanche, une visite officielle de deux jours (13 et 14 octobre) au Sénégal, au cours de laquelle il a eu un entretien avec son homologue du Sénégal, M. Moustapha Niasse. Cet entretien a porté sur la coopération entre les deux parlements. Ils ont évoqué la promotion de la paix, la stabilité politique, la bonne gouvernance, la durabilité, et « l’immense » tolérance ». Ils ont également passé en revue les matières premières produites au Sénégal : le titan, l’or, le zircon, les phosphates, entre autres.
La nouvelle ambassade de suisse rénovée à Dakar dont il a assisté à l’inauguration après environ, un an de travaux de réfection, couvre le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. L’ancien bâtiment réhabilité avait construite vers la fin des années 70. Environ 400 invités dont des ressortissants suisses, des autorités sénégalaises, des représentants du corps diplomatique, ont assisté à cette fête, en même temps que la célébration, « en différé » de la Fête nationale du 1er Août.
Dans son discours, M. de Buman a déclaré que « le Sénégal joue un rôle dominant dans la conduite de la paix, dans l’établissement d’une stabilité politique, qui permet à l’Afrique de l’ouest, de jouir de conditions économiques favorables avec des perspectives intéressantes ». « Je veux insister, a-t-il poursuivi, sur le mérite du gouvernement sénégalais, soutenu par son parlement, dans le choix de règle de gouvernance ».
ETAT DE DROIT
Selon lui, ce n’est pas « un moindre mérite » pour un pays, tel que le Sénégal, de comprendre que pour le long terme, il vaut la peine d’avoir un développement durable. Et pour le bien de la population, il vaut la peine aussi de prévoir « un développement échelonné (…) ».
Pour M. de Buman, le Sénégal et la Suisse ont aussi des similitudes en matière de migration. Le Sénégal a 20% de sa population qui vit dans des pays tiers, et la Suisse a une population expatriée qui tourne autour de 10%, dans les pays voisins. « Qu’il s’agisse de 10 ou 20%, ce sont des proportions inquiétantes par rapport à la plupart des pays du monde. Cela rappelle que ces ressortissants sont des ambassadeurs au sens propre comme au sens figuré, puisqu’ils doivent veiller au bien-être, à la possibilité de vivre dans un autre pays, en bonne entente avec l’Etat de droit du pays hôte », a-t-il fait remarquer.
Le président du parlement suisse s’est félicité de l’augmentation, 150 à 165, du nombre de députés à l’Assemblée nationale du Sénégal en 2017, pour permettre aux sénégalais de l’extérieur d’être représentés.
« Cela me fait chaud au cœur de constater qu’au Sénégal, on développe l’état de de droit, les institutions, et la paix dans un esprit très similaire de celui qui se fait en Suisse », a-t-il souligné, tout en relavant que « ce n’est pas un hasard si nos deux pays (la Suisse et le Sénégal) ont aussi de très bonnes relations et peuvent servir au développement de l’humanité ».
IC