Sénégal-France : Le Président Bassirou Diomaye Faye salue le partenariat bilatéral « important »

Le Président Bassirou Diomaye Faye du Sénégal, lors de son entretien avec la presse nationale, à Dakar, le 4 avril 2025. Photo: senego.com

Le Président Bassirou Diomaye Faye du Sénégal a salué le partenariat « important » entre son pays et la France, estimant que la fermeture des bases militaires françaises qu’il a réclamé n’entamait en rien, leurs relations historiques.

Lors d’un entretien avec des journalistes locaux, vendredi 4 avril 2025, quelques heures après avoir présidé les festivités marquant le 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, il a souligné la volonté des dirigeants du Sénégal et de la France, de donner un nouveau souffle à leurs relations bilatérales.

Le Chef de l’Etat sénégalais qui répondait à la question d’une journaliste sur les changements qu’il a introduit entre le Sénégal et la France, depuis son accession au pouvoir, le 2 avril 2024, a indiqué qu’il n’y avait pas de changements majeurs avec l’Hexagone, faisant observer qu’il faut relativiser la fermeture des bases militaires françaises au Sénégal.

BASES MILITAIRES

« La France est un partenaire IMPORTANT pour le Sénégal. Ce n’est que cette année, et, pour la première fois, qu’un autre pays, en l’occurrence la Chine l’a supplanté, dans le domaine des d’échanges commerciaux, depuis le rétablissement de nos relations avec le géant asiatique, vers 2007 », a-t-il fait remarquer.  Il a poursuivi, en insistant : « malgré tout, la France reste un partenaire IMPORTANT pour le Sénégal, sur tous les plans ». « Il se trouve qu’il y a des moments où, un pays doit réorienter sa trajectoire. C’est ce qui s’est passé pour le cas de la présence militaire française au Sénégal », a-t-il précisé. Il a rappelé que depuis « des siècles et des siècles, nous avons ((Ndlr : le Sénégal et la France) une présence étrangère sous ce format. Cela part de l’esclavage, à ce jour, en passant par la colonisation ». « C’est seulement cette année que nous avons dit à la France, que nous ne voulions plus de bases militaires étrangères au Sénégal. La France l’a compris et l’a accepté, avec courtoisie. Elle ne nous a pas manqué de respect, n’a pas cherché non plus, à nous humilier ou faire atteinte à notre dignité », a encore dit le Président du Sénégal. Et de poursuivre : « Nous (le Sénégal et la France) n’avons également pas cherché des coups d’éclat. Nous l’avons fait avec la France dans l’orthodoxie, ainsi que dans ce que nos rapports autorisent, en termes de convivialité, de fraternité, et surtout de partenariat, qui se poursuivra d’ailleurs ».

SEMINAIRE INTERGOUVERNEMENTAL

Pour le Président Faye, même sans bases militaires, Dakar et Paris peuvent avoir « un partenariat fécond ». La dénonciation des accords sur la présence militaire « ne met pas une croix sur eux. Il est bon que les sénégalais le comprennent », a-t-il dit, ajoutant que le problème des bases n’est « juste, qu’un aspect des accords militaires franco-sénégalais, qui doivent être revisités ». Il a annoncé, à ce sujet, un prochain séminaire intergouvernemental franco-sénégalais. « Ce sera l’occasion de réévaluer le partenariat, afin de lui donner un nouveau souffle », qui permettra de le renforcer, de telle sorte que des entreprises françaises aient encore « plus envie de venir investir au Sénégal, et que nous assurions ou garantissions le juste retour de leurs investissements et la protection de leurs investissements, comme nous le faisons avec tous les autres pays, de manière à répondre à leurs attentes », a-t-il conclu.

Rfl s-a/IC/VT