La Coordination des Forces civiles et démocratiques (CCDF) du Soudan a appelé les mouvements armés et les partis politiques du pays à « se réunir d’urgence » pour discuter de la création d’un large front civil démocratique contre la guerre en cours, depuis le 15 avril 2023, entre l’armée et les Forces de soutien rapide.
La CCDF est composée de 60 organisations politiques et civiles du Soudan, créée en octobre dernier à Addis-Abeba pour faire pression sur les belligérants pour les amener à mettre fin à leurs affrontements. Elle est dirigée par M. Abdalla Hamdok, ancien Premier ministre du gouvernement de transition, du 21 août 2019 au 25 octobre 2021, et du 21 novembre 2021 au 2 janvier 2022.
La guerre du Soudan oppose les Forces armées soudanaises (SAF ou FAS) et les Forces de soutien rapide (RSF), qui s’affrontent pour le contrôle du pouvoir. Les SAF défendent le Général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, qui dirige le pays, alors que FSR soutiennent son ex-n°2, le Général Mohammed Hamdan Daglo dit Hemetti, leur commandant.
CONSEQUENCES
Selon les organisations humanitaires internationales les affrontements ont fait près de 10’000 morts, plus de 6 millions de déplacés internes, et 1,6 million de réfugiés dans les pays voisins. Ce sont: l’Egypte, la Libye, le Tchad, la République centrafricaine, le Soudan du Sud et l’Ethiopie.
L’appel de la CCDF intervient au même où, au niveau sous-régional, le Président de Djibouti et Président de l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), M. Ismail Omar Guelleh, a invité les États membres de l’Organisation, à un sommet extraordinaire en Ouganda, le 18 janvier. Objectif : discuter du conflit en cours au Soudan, a rapporté l’OIM (Organisation internationale des migrations) dans sa mise à jour quotidienne, sur la situation Soudan.
L’IGAD a été créé en mars 1986 et regroupe sept pays de l’Afrique de l’Est et de l’océan indien : Djibouti, Ethiopie, Kenya, Somalie, Soudan, Soudan du Sud et Ouganda.
HI
