De hauts responsables de l’ONU ont exprimé, jeudi 6 juillet 2023, leur « stupeur et leur condamnation » face à la multiplication des informations faisant état de violences sexuelles au Soudan, consécutives à la guerre fratricide entre l’armée et la Force d’intervention rapide.
Ce conflit qui a éclaté le 15 avril dernier, oppose le Général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, soutenu par les Forces armées soudanaises (FAS), et les Forces de soutien rapide (FSR) du Général Mohammed Hamdan Daglo, dit Hemetti. Il a fait près de 1’000 morts, plus 5’000 blessés, et près de 3 millions déplacés à l’intérieur à ‘extérieur du pays.
Dans un communiqué, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a déclaré les violences sexuelles sont commises sur des femmes et des filles, déplacées et réfugiées. Elles sont utilisées comme tactique de guerre pour terroriser les populations.
Selon les estimations des Nations unies, avant même que les combats n’éclatent, il y a 11 semaines, plus de 3 millions de femmes et de filles au Soudan étaient exposées à la violence sexiste, y compris la violence entre partenaires intimes. Depuis, ce chiffre a grimpé à 4,2 millions de personnes.
ENQUETES
Les responsables du OCHA, du Bureau des droits de l’homme des Nations Unies, du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), du Fonds des Nations-Unies pour la population (FNUAP), d’ONU Femmes et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont également souligné la nécessité de renforcer « rapidement » les services de prévention et de réponse à la violence sexiste au Soudan et dans les pays voisins.
Ils ont réclamé des enquêtes « rapides, approfondies, impartiales et indépendantes » sur toutes les allégations de violations flagrantes, d’atteintes aux droits de l’homme, et de violations graves du droit humanitaire international, et que leurs auteurs rendent comptes.
Ils ont appelé toutes les parties à respecter les obligations qui leur incombent, en vertu du Droit international humanitaire (DIH) et du droit relatif aux droits de l’homme pour protéger les civils, dont les femmes et les jeunes filles.
JH