Près de deux millions de personnes ayant fui les attaques des groupes d’extrémistes religieux, sont menacées par la faim, ont averti une coalition de 28 organisations d’aide internationale au Burkina Faso, dont Appel de Genève.
Dans un communiqué publié lundi 5 septembre, elles en ont appelé à une « augmentation urgente » du financement de l’aide humanitaire en faveur du pays de l’Afrique de l‘ouest, afin de faire face à la « pire crise alimentaire » de la décennie.
Le communiqué dont une copie est parvenue à reflets suisse-afrique, souligne que près d’une personne sur dix au Burkina Faso a été déplacée à cause de la violence des groupes extrémistes. Plus inquiétant encore, est le taux d’insécurité alimentaire sévère qui a presque doublé par rapport à l’année dernière, avec plus de 600’000 personnes en situation de faim d’urgence en cette période de soudure.
Selon ces Organisations non gouvernementales (ONG), la multiplication des attaques violentes a poussé plus de personnes à fuir entre janvier et juillet 2022 que durant toute l’année 2021, et les grands chocs de déplacement deviennent plus fréquents. Quatre ans après son début, la crise de déplacement au Burkina Faso reste l’une des trois crises qui se développent le plus rapidement dans le monde, avec celle de l’Ukraine et du Mozambique. Les déplacements au Burkina Faso ont augmenté de plus de 7’000 % depuis août 2018 (il y avait alors 27 571 déplacés internes selon le HCR), ce qui en fait l’une des croissances les plus rapides au monde avec le Mozambique et l’Ukraine.
Malgré « les immenses défis » à relever pour fournir des abris, de l’eau, des soins de santé et de l’éducation, entre autres services essentiels, les communautés se sont mobilisées pour se soutenir mutuellement. Mais une aide humanitaire supplémentaire est absolument nécessaire, ont soulign,é les ONG.
Ibc