Médecins sans Frontières suisse (MSF) a annoncé l’arrêt de ses « projets humanitaires vitaux » en Ituri, au nord-ouest de la République démocratique du Congo pour cause d’insécurité, dans un communiqué.
Le 28 octobre dernier, deux membres de l’Organisation non gouvernementale (ONG) avaient été grièvement blessés par balles, lors d’une attaque de leur convoi humanitaire entre les localités de Kobu et Bambou, par un groupe d’hommes armés non identifiés. Elle avait alors appelé les parties en conflits (gouvernements et rebelles) à s’engager « fortement » en faveur du respect du droit international humanitaire et de la mission médicale. Il s’agit d’assurer la protection des structures sanitaires, du personnel soignant, des ambulances, des patients et des blessés. Elle avait aussi demandé aux autorités provinciales, d’ouvrir une enquête sur cet « incident grave ». Mais, plus de quatre mois après, elle a constaté une « absence prolongée de garanties de sécurité » des différents acteurs qui s’affrontent dans la région. De ce fait, elle n’avait d’autre choix que de prendre »cette lourde décision » de fermer ses projets à Nizi et Bambou.
MSF a démarré ses activités dans ces deux localités en juin 2018, par la fourniture de soins médicaux à 471’000 personnes affectées par plusieurs années de conflit. Les projets portent sur la santé et la malnutrition de l’enfant. Elle a également mis en place des dispositifs d’approvisionnement en eau potable, des latrines et des douches pour les personnes déplacées.
« Nous sommes profondément troublés par le climat d’impunité qui règne dans cette partie de la RDC », a déclaré M. Jérome Alin, chef de mission MSF en RDC, dans le communiqué, tout en estimant que « l’impunité alimente la violence ».
IC