La Suisse et le Nigeria ont signé un accord pour « la libération immédiate » du navire « San Padre Pio», un navire-citerne battant pavillon suisse, détenu par le Nigéria, depuis janvier 2018.
Ce bateau a été intercepté par la marine nigeriane, dans la zone économique exclusive du pays. Elle est accusée d’avoir procédé à des transferts de gaz-oil, de navire à navire, dans la zone économique exclusive du Nigéria.
Après plusieurs mois de négociations sans succès pour sa libération du navire et de son équipage, les deux Etats ont porté l’affaire, par compromis, devant le Tribunal international du droit de la mer (ITLOS), basé à Hambourg, en Allemagne., le 19 décembre 2019.
Vendredi 21 avril à Berne, le DFAE (Département fédéral des affaires étrangères) a annoncé lune avancée du dossier. Dans un communiqué, il a déclaré la signature d’un Mémorandum d’Entente (MoU) entre la Suisse et e Nigeria dans ce cadre, le 20 mai. Ceci, à la suite « d’importants efforts diplomatiques », qu’il a mené, en collaboration avec le DFER (Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DFER), et le Département fédéral des finances (DFF).
Le document prévoit « la libération immédiate » du navire. Il appartient désormais au Nigéria de libérer le navire et aux entreprises impliquées dans les opérations du « San Padre Pio » de prendre les mesures opérationnelles nécessaires au départ effectif du navire.
L’accord a été signé par le Ministre de la Justice nigérian, M. Abubakar Malami, et l’Ambassadeur de Suisse au Nigéria, M. Andreas Baum.
Le MoU s’inscrit dans la continuité « des multiples interventions de la Suisse auprès du Nigeria, en vue de la libération du navire ». Une fois que le navire aura pu quitter la zone économique exclusive du Nigeria, il pourra être mis fin à la procédure judiciaire pendante le ITLOS.
IC