Le nombre de personnes ayant fui leurs foyers à cause de la violence terroriste au Burkina Faso a franchi la barre du million, a annoncé mardi 18 Août, le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR), M. Babar Baloch.
Citant les autorités nationales du pays, il a ajouté que ce sont au total 453’000 réfugiés de plus, depuis le début de l’année. La plupart des déplacés ont fui les régions du nord et de l’est à plusieurs reprises pour trouver refuge dans les régions du Centre Nord et du Sahel, qui accueillent environ 76% de tous les déplacés internes. Ils ont « désespérément » besoin d’abris, de nourriture, d’eau, de protection, de santé. L’éducation reste également une priorité, car plus de 2’500 écoles ont été contraintes de fermer, après avoir été ciblées, affectant ainsi près de 350’000 élèves.
Les populations d’accueil sont à un point de rupture, car elles partagent le peu de ressources dont elles disposent, tout en faisant face à la pauvreté, aux services de santé tendus et à la disparition rapide des moyens de subsistance. Pour les personnes qui ont fui les guerres et les persécutions et pour les communautés qui les accueillent, l’impact supplémentaire de COVID-19 est dévastateur.
APPEL DE FONDS D’URGENCE
Le Burkina Faso faisait déjà face à un déplacement record de quelque 20’000 réfugiés du Mali, qui se trouvent encore sur son sol, et qui sont également confrontés à l’insécurité.
En réponse à la crise humanitaire et de protection au Sahel, le HCR a lancé en juin dernier, un appel de 186 millions de Dollars (168,7 millions CHF ou 102,8 milliards de francs CFA) pour fournir principalement une protection et une assistance vitales aux réfugiés, aux déplacés internes, aux rapatriés et aux communautés d’accueil dans la région centrale du Sahel, qui comprend le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Avec des fonds disponibles représentant 53% de l’appel, le HCR fournit plus d’articles de secours et d’abris de base, pour décongestionner les sites les plus surpeuplés. Les équipes s’efforcent également de prévenir et de réagir à la violence sexuelle et sexiste, qui s’est répandue et aggravée par l’enfermement et la surpopulation. Nous réhabilitons également les écoles et les salles de classe et offrons des possibilités d’apprentissage à distance.
KL