Selon le rapport annuel 2019 de la Commission fédérale contre le racisme (CFR) sur les incidents racistes en Suisse, publié lundi 27 avril 2020, 352 cas de discrimination raciale dans toute la Suisse (contre 278 en 2018) ont été enregistré dans le pays.
Ces statistiques ont été recensées par le Réseau des centres de conseil pour les victimes du racisme (RCCVR),composé de 24 services spécialisés du pays, qui proposent des consultations en cas de discrimination raciale.
La plupart des incidents racistes ont eu lieu dans l’espace public (62 cas), et sur les lieux de travail (50 cas, en baisse par rapport à 2018), le plus souvent sous la forme d’inégalités de traitement ou d’insultes. Pour ce qui est des motifs de discrimination, la xénophobie vient en tête, suivie par le racisme anti-Noirs et l’hostilité à l’égard des personnes musulmanes. Le rapport révèle aussi une augmentation des incidents relevant de l’extrémisme de droite. Les cas de discrimination raciale étaient aussi très fréquents dans le voisinage, dans le domaine de la formation et dans les contacts avec l’administration et la police.
Pour ce qui est des motifs de discrimination, la xénophobie en général arrive en tête (145 cas), suivie par le racisme anti-Noirs (132 incidents) et l’hostilité à l’égard des personnes musulmanes (55 cas).
EXTRËME DROITE
Enfin, le rapport fait état d’une augmentation significative des cas relevant de l’extrémisme de droite (36 cas). A cet égard, il mentionne notamment l’exemple d’un centre de conseil confronté dans une commune à différents incidents extrémistes commis par des élèves : diffusion de symboles d’extrême droite, gestes comme le salut hitlérien et même agressions verbales et physiques d’un jeune Noir. Le centre de conseil est intervenu en prenant différentes mesures. Grâce à ce travail de sensibilisation, il a réussi à calmer la situation.
Le rapport qui n’est pas exhaustif, vise plutôt à donner un aperçu des expériences vécues par les victimes de racisme et à mettre en lumière la qualité et la diversité du travail des centres de conseil. Ceux-ci fournissent en effet des informations générales et des conseils juridiques, offrent un soutien psychosocial aux victimes et apportent une précieuse contribution à la résolution des conflits.
Ibc