Sahel : Les gouvernements réaffirment leur engagement dans la protection des civils

Les gouvernements du Groupe des 5 pays du Sahel (G5 Sahel) se sont engagés une nouvelle fois pour la protection des civils et la réduction de la violence inter-communautaire. Cette organisation sous-région est composée du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad.

A Genève, mercredi 9 octobre, ses ministres ont réaffirmé la détermination de leurs gouvernements en faveur de la protection des civils, dans un contexte de lutte antiterroriste au Sahel.

Lors d’une rencontre, en marge de la réunion du Comité exécutif du HCR (Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés), ils se sont également engagés pour la réduction de la violence inter-communautaire, à faciliter l’accès à l’asile et à la protection contre les retours forcés.

Leur réunion de Genève  eu lieu près d’un mois, après les assises d’un Dialogue régional de protection et de solutions, tenu à Bamako, les 11 et 12 septembre derniers à l’initiative du gouvernement malien. Plus de 500’000 déplacés internes ont été enregistrés au Mali, au Burkina Faso et au Niger, tandis que 138’000 maliens sont toujours réfugiés dans les pays voisins.

DIALOGUE DE BAMAKO

Dans ses conclusions, le Dialogue de Bamako a recommandé la nécessité d’une coordination entre les acteurs de la sécurité et les organisations humanitaires, en vue d’assurer un accès de ces derniers  aux populations touchées, d’assurer leur protection et leur apporter une assistance adéquate.

Il a lancé un appel à faciliter l’accès, pour les personnes déplacées, aux actes d’état civil, aux documents d’identité et à la nationalité, indispensables pour prévenir l’apatridie et accéder à l’éducation, à l’emploi, au logement ou aux soins.

Le Dialogue régional avait réuni les représentants des gouvernements du Burkina Faso, de la République du Mali, de la République Islamique de Mauritanie, de la République du Niger et de la République du Tchad. Des représentants d’organisations humanitaires, des partenaires au développement, des représentants de la société civile, des réfugiés, personnes déplacées internes et des refugiés  retournés ont également participé aux assises.

6 MILLIONS DE DEPLACES

M. Adama Dieng, Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la prévention du génocide, et M. Vincent Cochetel, Envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée centrale, ont également pris part à la réunion.

Le dialogue régional de Bamako s’est tenu dans le sillage de plusieurs autres initiatives, tels que le dialogue régional de protection sur le Bassin du lac Tchad, les initiatives du G5 Sahel, la commémoration de l’année de l’Union Africaine des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées internes, ainsi que l’opérationnalisation du pacte mondial sur les réfugiés.

L’Afrique de l’ouest et du centre compte plus de 6 millions de personnes forcées de fuir les conflits et la violence, ou à risque d’apatridie. Dans ce cadre, le HCR a mobilisé les soutiens dans la région en faveur d’une plus grande protection des civils et de l’accès humanitaire.

Ibc