Belle soirée sénégalo-suisse samedi 3 novembre 2018, à Keur Diam (Maison de la Paix), un établissement hôtelier d’une bernoise : Ruth Isenschmid!
C’est dans la commune de Yoff, au nord de Dakar, en bordure des eaux bleues de l’océan atlantique qui entoure la capitale sénégalaise, que la jeune musicienne zurichoise, Andrea Janser, accompagnée d’un quarter de saxophone, flutiste, joueur de kora et batteurs de djembé, a égayé pendant près de 2h, le public. Il était composé de ressortissants suisses à Dakar et de sénégalais, qui saluaient par acclamations, la fin de chaque prestation de la musicienne suisse et de ses compagnons locaux.
Sur la terrasse de l’auberge, balayée par la bise marine de la mer proche, Andrea Janser a su s’adapter au contexte local. A la place de sa traditionnelle musique de Jazz, sa spécialité, elle a pris des couleurs locales : « il y a beaucoup de rythme et de mélodies que j’aime bien », a-t-elle dit au journal reflets, sur un fond musical, fait de notes berceuses d’une kora et d’une flûte.
Si Andrea Janser se produisait pour la première fois à Keur Diam, ce n’est, en revanche pas, la première fois qu’elle offre un spectacle musical au Sénégal. « La première fois, c’était il y a 3 ans, lors d’un grand concert de l’institut français de Dakar, avec mon groupe », a-t-elle rappelé. « Cela m’a permis de découvrir la musique sénégalaise. Depuis, je me plais beaucoup avec cette musique, qui se caractérise par ses percussions », a-t-elle poursuivi.
POLYRTYHME
En Suisse, a-t-elle relevé, « nous sommes un groupe de 3 femmes. Nous jouons normalement du jazz. Nous jouons aussi sur beaucoup d’instruments, de la musique pop saoule, Frank blues, mais en Afrique, particulièrement au Sénégal, ce n’est pas le cas. J’ai moi-même écrit beaucoup de textes de chansons inspirés du pays », a-t-elle dit, évoquant les instruments de musique locaux.
Pour Andrea Janser, la différence entre la musique sénégalaise et celle suisse est que dans le premier cas « il y a beaucoup plus de rythmes, alors que ‘en Suisse, même s’il y a plus de variétés de musicales, c’est un peu plus compliqué ».
« Les mélodies, les rythmes ou plutôt le polyrythme, puisque ce sont plusieurs rythmes qu’on joue ensemble –de la musique sénégalaise- qui font danser, me donnent beaucoup d’inspiration », souligné la musicienne suisse.
PROJET D’ALBUM
Dans ses projets, Andrea Janser voudrait découvrir d’autres pays et d’autres musiques africains, puisqu’elle maintenant trouvé un lien avec l’Afrique, à travers le Sénégal.
Dans l’immédiat, elle veut se lancer dans la production d’un album de musiciens suisses et sénégalais, en 2019. « Il y a un grand avenir entre l’Afrique et moi », a-t-elle conclu, le sourire aux lèvres, sous la lumière éclatante accroché au mur de la terrasse de l’auberge Keur-Diam.
IC