
Le nombre de conflits armés en Afrique est passé du simple au double entre 2014 et 2024, faisant du continent, la région la plus touchée par les guerres, a indiqué l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo (PRIO) de Suède, dans son rapport 2024, intitulé : « Tendances des conflits : Aperçu mondial ».
Selon le document dont une copie a été envoyée à reflets suisse-afrique, en 2014, il y avait environ 14 foyers de tension à travers le continent africain. Mais, l’année dernière, 24 ont été recensés à travers l’Afrique. L’Asie suit, avec 17 conflits, puis le Moyen-Orient (10), l’Europe (3), et les Amériques avec 2.
Les données du PRIO ont identifié comme causes de ces guerres: la montée de l’activité des groupes militants. L’Etat islamique (EI) est resté actif dans au moins dans 12 pays, alors que d’autres groupes armés, tels que le Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) ont étendu leur présence dans le monde. Le JNIM était ainsi présent, en 2024, dans cinq pays d’Afrique de l’Ouest.
NIVEAU DE VIOLENCE ELEVE
A travers le monde, 61 conflits ont été recensés l’année dernière dans 36 pays, traduisant bien plus qu’une « simple flambée, mais un changement structurel, celui que le monde d’aujourd’hui est plus violent et fragmenté qu’il y a dix ans », a souligné Mme Siri Aas Rustad, Directrice de recherche à PRIO, et principale auteure du rapport. Pour elle, « l’isolationnisme face à la montée de la violence mondiale serait une grave erreur, lourde de conséquences à long terme pour la vie humaine ».
Le rapport s’appuie sur les données du Programme de données sur les conflits d’Uppsala, reconnu comme le principal fournisseur d’informations sur la violence organisée. Il établit aussi des normes pour la définition et l’étude systématiques des conflits, en en définissant les types, la couverture géographique et temporelle, entre autres, afin de comprendre au mieux, la nature et l’évolution des conflits armés. Il permet d’avoir des données fiables et accessibles pour la recherche et l’analyse.
L’analyse de PRIO montre, en outre, que si le nombre de personnes tuées en relation avec des combats en 2024 est resté stable, le niveau de violence était bien supérieur à la moyenne des trois dernières décennies.
Rfl s-a/BR/CI