Le gouvernement du Sénégal a donné une suite favorable à une proposition de la Suisse, visant promouvoir la formation duale dans le pays, qu’il a initié, il y a près de dix ans.
Le Sénégal a introduit, en mars 2016, le modèle suisse de formation professionnelle duale, qui consiste pour les apprenants, à alterner études (à l’école) et pratiques professionnelles (en entreprise), afin de lutter contre le chômage des jeunes. Le gouvernement sénégalais est accompagné par l’expertise suisse, suite à un accord signé par les deux pays, en novembre 2014, à Dakar. La Confédération a confié au canton de Vaud, le mandat de conduire ce programme au Sénégal.
Pour la Suisse, afin de réussir la formation duale au Sénégal, il est nécessaire de mettre en place un fonds qui serait alimenté par l’Etat et le secteur privé, composé principalement du patronat et des syndicats.
FINANCEMENT DE LA FORMATION
Un récent rapport sénégalo-suisse sur « la mise en œuvre de la formation duale au Sénégal (2016-2024 »), élaboré par des experts des deux pays, publié en octobre dernier, a aussi évoqué cette nécessité, tout en mettant l’accent sur le financement de la formation professionnelle duale. Ce financement permettra de contribuer à la prise en charge, par les entreprises formatrices, des coûts de la formation des apprenants, y compris les frais de la certification finale. L’Etat, quant à lui prendrait en charge les frais de formation dans les centres de formation relevant de sa compétence.
Dans sa Déclaration de politique générale (DPG), vendredi 27 décembre 2024, devant les députés, réunis pour la circonstance, M. Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, a apporté une réponse positive à ces recommandations. Il a annoncé la mise en place d’un fonds national et des incitations fiscales pour les entreprises qui participeraient au programme de formation duale.
OBSERVATOIRE
Selon M. Sonko, le programme d’enseignement dual sera « fortement développé », car, garantissant aux jeunes bénéficiaires, « un apprentissage pratique et une transition rapide » vers l’emploi. Des « systèmes de certification par crédit transférable » seront aussi instaurés, a-t-il dit.
Dans le même ordre d’idées, M. Sonko a annoncé la création d’un Observatoire de l’emploi et des qualifications professionnelles, qui sera « un véritable système d’information sur le marché de l’emploi.
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