Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), M. Leonardo Santos Simão, a plaidé en faveur d’une « coopération régionale renforcée » dans cette partie du continent.
Il présentait, le 20 décembre 2024, au Conseil de Sécurité des Nations- Unies, le dernier rapport du Secrétaire général sur les activités de l’UNOWAS, durant 2024. Il s’est félicité « des progrès démocratiques significatifs » dans la région, citant les élections (présidentielles et législatives) pacifiques au Sénégal et au Ghana, tout en relevant « les défis économiques » qui menacent ces acquis. Pour se faire, a-t-il dit, ces deux pays et d’autres encore ont besoin d’aide pour gérer « la dette croissante ». En plus, il leur faut mettre en œuvre des projets qui protègent les moyens de subsistance de leurs populations, faute de quoi leurs acquis démocratiques ne parviendront pas à satisfaire les attentes, en particulier celles des femmes et des jeunes, a souligné M. Simão.
CRIMES
Sur un autre plan, il a présenté une situation humanitaire et sécuritaire « alarmante » au Sahel central, où on a enregistré une augmentation des déplacements et de l’insécurité, entraînant la fermeture de plus de 8’200 écoles. Il a évoqué à ce sujet, les récentes attaques dans la sous-région, qui ont fait « d’importantes pertes » en vies humaines. A cela, s’ajoute le fait que les « groupes terroristes deviennent plus agressifs, utilisant des armes sophistiquées, notamment des drones ».
Outre ces préoccupations, M. Simão a déploré « les violations » des droits de l’homme et « les restrictions » de l’espace civique persistent, notamment en Guinée et dans les pays du Sahel central. Il a néanmoins félicité le Libéria pour ses efforts visant à garantir la responsabilité des crimes du passé et la Gambie pour son processus de justice transitionnelle exemplaire.
Rfl s-a/Ibc/LP