Plus de dix mille étudiants ont été tués, enlevés, arrêtés ou subi d’autres préjudices en 2022 et 2023, à travers le monde, a indiqué l’UNESCO, dans un document.
L’Organisation qui s’alarme de la hausse mondiale des attaques contre les lieux d’éducation, a souligné qu’au cours de la même période, environ 6’000 attaques contre des étudiants, des éducateurs, des écoles et des établissements d’enseignement supérieur ont été enregistrés dans le monde. On ignore si les violences sur des étudiantes ou étudiants, à la suite d’infiltration de leurs universités pour des raisons religieuses, dans certains pays ont figurent parmi ce bilan.
La même période (2002-2023) a été marquée par une augmentation de 20% de l’utilisation des établissements d’enseignement (préscolaire, primaire, et secondaire) à des fins militaires, par les parties au conflit.
RESPECT DES PRINCIPES DU DIH
« Les attaques contre l’éducation privent les élèves de leur droit fondamental à une éducation de qualité et empêchent les enseignants de la dispenser efficacement les cours », a déploré l’Organisation onusienne. « Malheureusement, a-t-elle fait observer, ces attaques contre les établissements d’enseignement, les élèves et les enseignants (…) » compromettent « l’accès à une éducation sûre, de qualité et inclusive ». Or, pendant les crises, cet accès à l’éducation est « une bouée de sauvetage cruciale » pour les apprenants et les éducateurs. Il leur apporte des connaissances et des compétences « vitales », et leur donne de l’espoir pour l’avenir.
Pour l’UNESCO, « l’éducation ne doit jamais être une cible » pendant les conflits armés qui exacerbent de « multiples dangers », aux « effets dévastateurs » sur le secteur de l’éducation, et déclenchant souvent « une crise aggravée ». « Les écoles, les universités et les autres établissements d’enseignement devraient toujours être des havres de sécurité et des voies pour favoriser la paix et le développement », a-t-elle estimé. Aussi- a-t-elle préconisé que, lors des conflits armés, leur nature civile soit reconnue et protégée par le droit international humanitaire, qui impose le respect des principes de distinction, de proportionnalité et de précaution.
Rfl s-a/Ibc/CIS