Un rapport intitulé : « La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture: gestion intégrée des ressources en eau », publié à la 43e Conférence de la FAO (1er-7 juillet), souligne les défis liés à l’eau, l’une des composantes fondamentales des systèmes agro-alimentaires.
Selon le rapport, les nombreux défis à l’eau sont les pénuries, les sécheresses, les inondations, et la pollution. Ils sapent les efforts déployés par les Etats et leurs partenaires, pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).
Il souligne aussi les conséquences des inondations sur l’agriculture et la sécurité alimentaire pour le monde rural. « L’agriculture est de plus en plus tenue de justifier les quantités d’eau qu’elle consomme pour assurer la sécurité alimentaire et la nutrition, ainsi que les mesures qu’elle prend, afin d’atténuer les inondations et de s’adapter à leurs conséquences, tout en luttant contre la pollution », indiquent les auteurs du rapport. Ils estiment que plus de trois milliards de personnes dans le monde vivent dans des régions agricoles où les pénuries d’eau et la rareté de cette ressource atteignent des niveaux élevés, voire très élevés.
CRUES
En outre, quelque 1,8 milliard autres personnes sont directement exposées à des inondations qui mettent gravement en danger leur vie et leurs moyens d’existence. « Les effets du changement climatique sur les systèmes agro-alimentaires, ainsi que sur la planète, la santé humaine et le bien-être des populations à travers le monde viennent assombrir encore un peu plus ce tableau », déplorent-ils. Face à tous ces défis intriqués, une gestion intégrée des ressources en eau, qui contribue à une gouvernance inclusive et efficace, est « essentielle ».
Dans sa partie consacrée aux répercussions des inondations sur l’agriculture et la sécurité alimentaire en milieu, le document présente une approche « plus stratégique », de la gestion des risques et des catastrophes liés aux inondations. Elle est fondée sur un modèle de planification entre les court et long termes. Cette approche entrevoit simultanément les risques pour les populations et les économies. Il met en avant le « rôle positif » des crues, en préservant la productivité de l’agriculture, de l’aquaculture, et la santé des écosystèmes.
HI