La Suisse a décidé de dégager une enveloppe de 94 millions de CHF (plus de 64 milliards de francs CFA) pour soutenir la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans le monde, durant la période 2022-2025.
Les contributions helvétiques seront versées au Fonds mondial de l’ONU dédié à ces trois maladies, qui ont tué plus de 2,8 millions de personnes dans le monde en 2020.
L’Union africaine et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont lancé mercredi 24 août 2022, un appel en faveur de mesures « immédiates et globales » pour mettre fin au lourd tribut payé surtout par les enfants africains face à la tuberculose. L’appel a été lancé en marge de la 72e assemblée du Comité Afrique de l’OMS qui se tient à Lomé (Togo), du 22 au 26 août 2022.
Lors de sa séance hebdomadaire, mercredi 24 août 2022, le Conseil fédéral (Gouvernement) a indiqué qu’il versera au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, une contribution de 64 millions de CHF (43,6 milliards de francs CFA) pour la période 2023-2025. A cela s’ajoutera un soutien à hauteur de 30 millions de CHF (20,4 milliards de francs CFA) au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme de l’ONU (ONUSIDA), au titre des années 2022–2024.
COVID-19
Le Gouvernement suisse a expliqué cet engagement, par le fait que malgré « les progrès remarquables » accomplis dans la lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, l’objectif de mettre fin à ces épidémies n’a pas encore été atteint. Au contraire, depuis deux ans et à cause de la COVID-19, d’importants reculs ont été enregistrés: le dépistage du VIH a chuté de 22 pourcent et les services de prévention de 11 pourcent. Les décès imputables au paludisme sont en augmentation, avec un enfant qui meurt de la maladie presque chaque minute. La tuberculose reste la maladie infectieuse la plus meurtrière (après la COVID-19) à l’échelle mondiale.
Les trois maladies entravent le développement socio-économique des pays à faible et à moyen revenu et affectent surtout les populations pauvres et vulnérables. Le Fonds mondial et ONUSIDA aident les gouvernements à endiguer ces trois maladies dans le cadre des objectifs de développement durable inscrits à l’Agenda 2030.
JK