L’UNIGE (Université de Genève) a lancé, en mars, une nouvelle plateforme de « diplomatie culturelle », destinée à accompagner la restitution de biens culturels spoliés.
Il s’agit de tableaux, de sculptures, de céramiques, de vestiges archéologiques de spoliations passées qui dorment encore dans les réserves des musées et dans les greniers de certains particuliers.
Le but de la plateforme est d’accompagner les Etats, les communautés, les musées et les particuliers dans la restitution de ces objets, à leurs propriétaires ou leurs pays d’origines. Cette initiative vise aussi à favoriser la justice transitionnelle, en participant à la reconnaissance de certaines exactions passées. A ce jour, l’UNIGE a déjà participé à plusieurs restitutions, dont celles d’une icône chypriote du 18e siècle, à la fin février 2022, et d’un sarcophage romain du IIe siècle, en septembre 2017.
FORMATIONS
Le site se veut être un lieu à la fois physique et virtuel de déclaration d’un objet de provenance délicate en toute confidentialité. Puis, il fournira également un accompagnement tout au long du processus de restitution.
L’équipe de la plateforme se compose actuellement de trois collaborateurs/trices: Marc-André Renold, Alessandro Chechi (chargé de cours au Centre universitaire du droit de l’art) et Morgane Desboeufs (assistante au Centre universitaire du droit de l’art).
« Nous souhaitons inciter les personnes détenant ce type de biens à les restituer. Les personnes souhaitant récupérer des objets dont elles ont été dépossédées pourront aussi faire appel à nous», explique Marc-André Renold, directeur du Centre universitaire du droit de l’art de l’UNIGE et initiateur du projet. Des formations aux principes juridiques permettant d’obtenir une restitution seront également proposées.
IC