Les infirmières d’Afrique ont présenté un visage dynamique de la profession sur le continent, lors d’une série de séances organisées dans le cadre du Congrès du Conseil International des Infirmières (CII), tenu par visio-conférence, du 2 au 4 novembre 2021.
Basé à Genève, le CII est une fédération de plus de 130 associations nationales d’infirmières, représentant plus de 27 millions de membres dans le monde.
La voix des infirmières d’Afrique a été portée par le Dr Daniel Ngamije, ministre rwandais de la Santé, qui a aussi présidé l’une des séances du congrès. Au nom de l’Afrique, il a souligné « le rôle vital » des infirmières, et évoqué « l’importance d’investir davantage » dans leur formation. Il a cependant déploré la pénurie d’infirmières en Afrique et dans le monde, exhortant les praticiennes de la santé du continent à travailler en synergie pour le bien des patients.
Les débats de cette séance ont porté sur la riposte des infirmières africaines à la COVID-19, et les défis à relever, pour améliorer les résultats de santé en situation de pénuries. Il a été clairement exprimé que les infirmières restent la clé de voûte des systèmes de santé en Afrique et que tout investissement dans les soins infirmiers constitue un investissement dans la santé des collectivités.
Une table ronde, animée par la co-présidente de Nursing Now (les infirmières maintenant), le Pr Sheila Tlou, a examiné les avantages d’une meilleure santé en Afrique, les maladies non transmissibles, les maladies infectieuses, le rôle des infirmières dans la prestation de services pour contribuer à la couverture sanitaire universelle et aux objectifs de développement durable, l’exploitation des capacités des soins infirmiers et l’établissement de relations durables.
FORMATION
Un certain nombre de défis ont été mis en lumière, notamment le manque d’infirmières dirigeantes dans les ministères de la santé pouvant peser sur l’élaboration des politiques de santé au plus haut niveau gouvernemental, et l’importance de créer des postes d’infirmières de pratique avancée pour que les infirmières puissent travailler dans toute l’étendue de leurs champs de pratique.
Certains pays prennent les devants en adoptant des modèles de soins dirigés par des infirmières, notamment dans le domaine des soins primaires et de la santé publique, mais aussi dans celui de la prise en charge et du traitement des personnes porteuses du VIH.
Dans la liste des domaines requérant des investissements supplémentaires sur le continent, il y a la formation, basée sur les compétences, le personnel enseignant (formateurs), la modernisation de la réglementation infirmière, la formation professionnelle continue, ainsi que la capacité dirigeante, la collaboration et la recherche infirmières.
Ibc