Santé : Première journée mondiale de la préparation aux épidémies

M. Antonio Guterres, SG de l'ONU

La communauté internationale a célébré, dimanche 27 décembre 2020, la première Journée internationale de la préparation aux épidémies, qui a lieu à la fin d’une année durant laquelle un scénario catastrophe que beaucoup redoutaient est devenu une triste réalité.

Cette Journée internationale marque la date anniversaire de la naissance de Louis Pasteur, le biologiste français à qui l’on doit des recherches révolutionnaires sur les vaccins.

« Aujourd’hui, nous honorons son travail, et je saisis cette occasion pour saluer les professionnels de la santé, le personnel de première ligne et les travailleurs essentiels qui, faisant preuve d’un incroyable dévouement, ont porté le monde sur leurs épaules pendant cette crise, a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, M. Antonio Guterres.

Dans un message, il a appelé la communauté internationale à prendre l’engagement de relever le défi de la pandémie, de développer ses outils de prévention, afin d’être prêts la prochaine fois quand une telle situation se présentera.

MALADIES INFECTIEUSES

Pour M. Guterres, la COVID-19 a déjà coûté la vie à plus de 1,7 million de personnes. Elle a dévasté l’économie mondiale, bouleversé nos sociétés et, en cela, « nous a brutalement fait prendre conscience de nos vulnérabilités ». « L’importance de la préparation aux catastrophes sanitaires n’a jamais été aussi évidente », a-t-il souligné. Selon lui, alors même que le monde s’efforce de contrôler la pandémie actuelle et de se remettre, « nous devons déjà commencer à penser à la prochaine ». « Il est malheureusement aisé d’imaginer un nouveau virus qui serait tout aussi contagieux, mais également bien plus mortel », a-t-il encore déploré.

« Investir dans la préparation aux catastrophes est financièrement bien plus judicieux » que de devoir engager des dépenses en urgence », a dit le Secrétaire général de l’ONU. « Ensuite, a-t-il ajouté, les sociétés ont besoin de systèmes de santé plus solides et d’une couverture sanitaire universelle ». « Les personnes et les familles ont besoin d’une meilleure protection sociale. Le personnel de santé qui se trouve en première ligne a besoin d’un appui qui arrive à temps », a-t-il poursuivi. « Enfin, la communauté internationale doit faire davantage attention à la manière dont les humains et le bétail empiètent sur l’habitat des animaux sauvages, étant donné que 75% des nouvelles maladies infectieuses humaines sont des zoonoses.

Tout en estimant « essentielles » la solidarité et la coordination au sein des pays et entre eux, il a réitéré l’engagement des entités de l’ONU, dont l’Organisation mondiale de la Santé, auprès des Etats. Elles sont « fermement résolues à aider les gouvernements et tous leurs partenaires à mieux se préparer aux épidémies (…)», a-t-il notamment fait remarquer.

KL