Suisse-Afrique: Journée d’échanges sur la stratégie de politique extérieure 2020-2023

Des diplomates africains lors de la journée d'échanges avec le DFAE, à Berne le 16 juillet 2020. Photo: DFAE

Des représentants diplomatiques de plus de 30 pays d’Afrique au Sud du Sahara ont souligné jeudi 16 juillet à Berne, l’importance de la coopération suisse d’aide au développement, menée depuis longtemps, ainsi que l’énorme potentiel que recèlent les relations avec les pays africains.

Ils étaient en colloque international, organisé par le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), dans le cadre de sa première stratégie de politique extérieure 2020-2023, en Afrique subsaharienne. La rencontre avait pour but d’associer à la réflexion de cette stratégie, les représentants diplomatiques de pays africains.

La Secrétaire d’Etat au DFAE, Mme Krystyna Marty Lang, a reconnu la « grande diversité » entre les pays d’Afrique, relevant que « tout comme il n’y a pas d’Afrique homogène, il ne peut y avoir une seule forme de coopération ». Elle a ajouté que Les pays africains ne sont pas confrontés aux mêmes problèmes. Les besoins varient d’un pays à l’autre, de même que les conditions qui encadrent la collaboration avec des représentants politiques et économiques.

L’Ambassadrice Siri Walt, Cheffe de la Division Afrique subsaharienne et Francophonie (DAFS), a évoqué déclaré que la stratégie de la Suisse à l’égard de l’Afrique subsaharienne ne concerne pas seulement la Suisse, mais également les Etats africains. « Pour nous, il est essentiel d’impliquer les pays partenaires dans ce processus», a-t-elle souligné.  « Une politique étrangère durable qui tient compte des intérêts de chacun est, en fin de compte, dans l’intérêt de la Suisse », a-t-elle fait remarquer. «L’Afrique est le voisin méridional de l’Europe, et par conséquent tout changement sur le continent nous affecte également», a encore dit Mme Walt, tout en estimant que «si l’Afrique prospère, la Suisse en profite aussi. D’autre part, les crises et les conflits peuvent nous affecter de nombreuses manières différente».

INNOVATION

La Directrice de la Direction du développement et de la coopération (DDC), Mme Patricia Danzi, elle-même d’origine africaine, a rappelé les « grandes différences » dans le niveau d’intérêt pour la Suisse parmi les 49 pays d’Afrique subsaharienne. « Nous avons tout intérêt à adopter une approche plus différenciée, aussi bien vis-à-vis de l’Afrique elle-même qu’en ce qui concerne la question de la coopération au développement», a-t-elle souligné.

De son côté, Mme Marie Chantal Rwakazina, Ambassadeur du Rwanda en Suisse, a rappelé que « le développement d’un pays implique toujours un grand nombre d’opportunités et de défis ». Selon elle, les assises de Berne sont une « occasion idéale pour définir des priorités » du processus d’élaboration de la stratégie pour l’Afrique subsaharienne.

L’Ambassadrice d’Afrique du Sud, Mme Sankie Mthembi-Mahanyele, a souligné l’importance, pour la Suisse, de comprendre les enjeux à travers le regard des pays directement concernés, tout en saluant l’initiative du DFAE, d’organiser ce genre de rencontre qui « renforce la compréhension mutuelle».

Son homologue du Ghana, M. Ramses Joseph Cleland, a pour sa part, évoqué l’ambition de l’Afrique pour le long terme. « Nous visons à consolider nos relations politiques, économiques, financières et sociales avec la Suisse», a-t-il fait observer.

Ibc