Le Chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), M. Ignazio Cassis, a rappelé mercredi 10 juin 2020, l’importance du multilatéralisme dans la gestion des crises mondiales.
Il participait à une table- ronde virtuelle d’un Forum des petits Etats, en compagnie du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, et du président de la 74e session de l’Assemblée générale de l’ONU, M. Tijjani Muhammad-Bande, ainsi que des représentants de haut niveau d’autres gouvernements. Forum of Small States (FOSS), l’autre appellation en anglais du Forum, est un groupe informel, constitué dans le giron de l’ONU. Créé en 1992 et dirigé par Singapour, il réunit une centaine d’Etats dont les pays comptent moins de 10 millions d’habitants. En revanche, le groupe lui-même a été mis sur pied en 2007, à l’initiative de Nelson Mandela, du musicien Peter Gabriel et de l’entrepreneur Richard Branson. Ses membres œuvrent ensemble pour la paix, la justice et les droits de l’homme.
Lors de leurs discussions de ce mercredi, ses membres ont évoqué essentiellement les défis qui se posent à l’ONU, 75 ans après sa fondation, suite à la ratification de sa Charte, le 26 juin 1945.
Dans son intervention, M. Ignazio Cassis, a déclaré que «l’ONU d’aujourd’hui ne peut être comparée à celle de 1945 », car le monde actuel est « un autre monde ». « Au cours des 75 dernières années, a-t-il dit, l’Organisation a changé avec nous, elle a relevé des défis, connu des hauts et des bas. Mais, les valeurs qui ont marqué sa création sont aujourd’hui encore centrales».
FORT ENGAGEMENT SUISSE
Il a aussi souligné l’importance d’assumer les responsabilités définies par la Charte des Nations Unies et de poursuivre les réformes engagées. «Une crise mondiale accélère les mutations telles que la numérisation ou l’émergence de nouvelles technologies. L’ONU et les États membres doivent profiter de l’opportunité que représente cette crise», a expliqué le Chef de la diplomatie helvétique.
« La pandémie actuelle révèle l’importance d’un système multilatéral dans la gestion des crises mondiales, a poursuivi le Chef du DFAE. « Cette crise, a-t-il ajouté, nous montre plus clairement encore à quel point notre monde est interconnecté. Nous devons agir de manière coordonnée pour affronter ensemble les crises. C’est la raison pour laquelle la Suisse s’engage pour une ONU forte».
Cette vision du Conseiller fédéral est partagée par Mme Mary Robinson, ancienne présidente de l’Irlande et présidente de l’organisation The Elders. Lors de son discours, celle-ci a présenté un rapport du groupe sur le rôle du multilatéralisme dans le traitement de la crise provoquée par le nouveau coronavirus et appelé I’ONU à « s’engager pleinement en faveur des valeurs qu’elle défend et d’une préservation de l’ordre mondial ».
La Suisse a elle aussi un intérêt prépondérant à pérenniser un ordre international fondé sur des règles et une ONU forte et tournée vers l’avenir.
CP