« Des criminels tirent profit de la pandémie COVID-19, profitant de la forte demande du marché de produits de protection individuelle et d’hygiène », a dénoncé Interpol, l’organisation mondiale de la police.
Elle a coordonné une semaine d’action de lutte contre les produits thérapeutiques contrefaits et illégaux vendus sur Internet, qui a eu lieu dans 90 pays du monde du 3 au 10 mars. Pangea XIII, dont c’était la 13e année, vise à sensibiliser aux dangers liés aux achats en ligne de produits thérapeutiques et de substances interdites.
L’Administration fédérale des douanes et Swissmedic Antidoping Suisse et l’Office de Santé de la Principauté de Liechtenstein ont participé à cette opération, aux côtés d’Europol, de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et des prestataires internationaux de services de paiement et de livraison.
Selon Interpol, les forces de l’ordre participant à l’opération Pangea ont découvert 2’000 liens en ligne proposant des articles liés à Covid-19. Des masques chirurgicaux contrefaits étaient le dispositif médical le plus vendu en ligne. Ils représentaient environ 600 cas au cours de la semaine d’action.
Au total, 34’000 masques contrefaits et de qualité inférieure, ainsi que de faux produits désinfectants «corona spray», ensembles de produits «coronavirus packages» ou «coronavirus medicine», qui révèlent que l’ampleur de la nouvelle tendance, en matière de contrefaçon.
L’opération a permis l’interpellation de 121 personnes dans le monde et la saisie d’autres produits pharmaceutiques potentiellement dangereux d’une valeur de plus de 14 millions de dollars (13,5 millions CHF).
En Suisse, 184 colis envoyés de l’étranger, contenant des comprimés, des gélules ou des ampoules ont été saisis pendant la semaine. Parmi ce lot, les stimulants de la fonction érectile représentaient 73,4 %, suivis par les anabolisants, les stupéfiants, les antibiotiques et les médicaments antiviraux ou antiparasitaires.
Ibc