La Suisse examine la possibilité de nommer un Envoyé spécial pour la Corne de l’Afrique, un espace sous-régional de près de 110 millions d’habitants, composé de l’Ethiopie, du Kenya, de la Somalie et de l’Erythrée.
Considérée la zone Sahel, comme l’un des deux « enfants malades » de l’Afrique, la Corne de l’Afrique vit depuis des décennies entre conflits armés et catastrophes naturelles : guerres, attaques de groupes terroristes religieux, piraterie maritime, sécheresse et famine. La situation dans cette vaste zone sahélienne de de 2 millions de km2. La communauté internationale est régulièrement au chevet de la Corne de l’Afrique.
Selon un communiqué du Conseil fédéral, le futur Envoyé spécial pour la Corne de l’Afrique serait investi d’un mandat régional et affecté plus particulièrement à l’Erythrée.
De son côté, le DFAE (Département fédéral des Affaires étrangères) a décidé de renforcer l’Ambassade de Suisse à Khartoum, au Soudan, en moyen humain pour mieux assurer la coopération avec l’Erythrée.
MISSION
« L’ouverture d’un poste supplémentaire à cette Ambassade (compétente pour l’Eyrthrée) vise à « améliorer les contrôles et le pilotage stratégique exercés dans le dossier (de la coopération) et d’assurer le dialogue avec les autorités érythréennes », a souligné le communiqué du Conseil fédéral. Le DFAE donne ainsi suite aux recommandations d’un rapport d’évaluation externe de la DDC (Direction du développement et de la coopération) sur une phase pilote de la coopération suisse en Erythrée 2017-2019. Ce rapport demande que les projets de coopération menés dans le domaine de la formation professionnelle soient poursuivis à court terme, moyennant quelques adaptations.
« Il convient aussi, en fonction des évolutions en Erythrée, d’engager ou de développer à moyen terme une coopération directe renforcée avec le gouvernement (Erythréen) dans les domaines de la formation professionnelle et de la politique migratoire», a préconisé le rapport.
DIFFICULTE
La Suisse a décidé, le 23 janvier, de poursuivre le soutien de ses projets de coopération en Erythrée jusqu’en 2024, pour une enveloppe financière de 6 millions CHF (3,2 milliards de francs CFA).
En 2006, la DDC avait était contrainte de quitter l’Eyrthrée du fait qu’il lui était « extrêmement difficile » avec les autorités érythréennes, de mettre en œuvre les projets planifiés, conformément aux normes suisses et de manière indépendante, a rappelé une note du Parlement suisse.
HI