La Suisse a versé près de 5,1 millions de dollars (5,09 millions CHF ou 2,8 milliards de francs CFA) pour sa contribution annuelle 2018 au Fonds central d’intervention d’urgence des Nations unies (CERF), destiné à prévenir la faim et la malnutrition au Sahel, a annoncé l’ONU.
Vaste zone écologique homogène quasi-désertique de 3’053 millions de km2, allant du Cap-Vert au Tchad, le Sahel est composé de pays d’Afrique de l’ouest : Sénégal, Mali, Mauritanie, Niger, Guinée-Bissau, Cap-Vert, Gambie, Burkina Faso, et Tchad. Il se caractérise par un déficit pluviomètrique chronique depuis les années 70, qui entraine chaque année, une baisse des récoltes agricoles, créant de ce fait un besoin alimentaire crucial dans certains pays.
Selon le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU, l’organisation est « préoccupée » par la situation alimentaire au Sahel. Les besoins humanitaires y sont « malheureusement toujours aussi pressants ». La sécheresse « aiguë» de l’année dernière, les prix « exceptionnellement » élevés des denrées alimentaires, les conflits autour du bassin du lac Tchad et au Mali ont aggravé l’insécurité alimentaire déjà précaire dans la sous-région. Des milliers de familles ont épuisé leurs réserves alimentaires et réduisent leurs repas quotidiens. Jusqu’à 1,6 million d’enfants risquent de souffrir de malnutrition sévère et 5 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire ou de moyens de subsistance pour traverser la pire période de soudure connue depuis des années, quand les stocks de nourriture s’épuisent avant la prochaine récolte.
Fin mai dernier, l’ONU a lancé des appels de fonds conjoints pour 1,37 milliard de dollars, afin de venir en aide aux personnes les plus vulnérables dans des régions du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal, affectées par les conséquences de la sécheresse.
Ibc