Afrique de l’ouest: La Fondation MAVA vole au secours des espèces marines protégées

MAVA, Fondation suisse pour la nature, a dégagé près de 3,2 milliards de FCFA (5,9 millions CHF) pour financer un programme de réduction de l’impact des infrastructures sur les écosystèmes marins et côtiers en Afrique de l’ouest, a annoncé Ahmet Senhoury, directeur exécutif de ce projet.

Il intervenait le 7  mai dernier, lors d’une rencontre internationale à Dakar, au Sénégal, autour du projet.

Le programme qui s’étale sur 6 ans (2017-2022) est mené dans cinq pays : Guinée (Conakry), Guinée-Bissau, Cap-Vert, Mauritanie, et  Sénégal. Il concerne des sites prioritaires fragiles, souvent importants du point de vue écologique. Ce sont : le Banc d’Arguin en Mauritanie, le Bas-Delta du fleuve Sénégal, la réserve biosphère des Iles Bijagos en Guinée-Bissau, l’Ile de Boa au Cap-Vert et du Delta du Kapachez en Guinée. Il s’agit de protéger dans ces lieux, les zones de reproduction des espèces marines, notamment celles de ponte des tortues marines, ainsi que les zones d’herbiers marins, et des mangroves.

Selon M. Senhoury, le programme de MAVA comprend deux phases dont la première, d’un montant de plus de 3 millions d’Euros (3,5 millions de CHF) couvre la période 2017-2020. Quant à la seconde, elle sera exécutée entre 2020-2022, pour un financement de 1,5 million d’Euros (1,7 million de CHF). Il repose sur 4 piliers. Les deux premiers en cours d’exécution, seront réalisés par l’Organisation non gouvernementale (ONG) Wetlands international. Les deux autres le seront dans le cadre d’un partenariat régional pour la conservation des zones côtières et marines en Afrique de l’Ouest (PRCM). Ce dernier est destiné à appuyer les Etats ouest-africains pour la mise à jour des réglementations dans la gestion des infrastructures marines et côtières. Il porte également sur le renfoncement des capacités des acteurs dans le domaine de la réalisation des infrastructures dans un contexte environnemental approprié.

« Nous allons travailler sur des zones soient sableuses, à mangroves ou des zones humides et côtières qui sont à la fois fragiles et regorgeant d’importantes ressources biologiques », a indiqué M. Senhoury.
APS