
A l’issue de son examen annuel en Suisse, le Fonds monétaire international (FMI) a salué « la résilience » de l’économie du pays, notant toutefois, que les principaux défis pour les autorités résident principalement dans les dépenses de l’Etat et le renforcement de la stabilité financière.
Selon le FMI, la Suisse figure parmi les économies « les plus compétitives, résilientes et innovantes » au monde et peut compter sur des « institutions fortes « et une main-d’œuvre qualifiée. La croissance nationale (réelle, corrigée des grands événements sportifs), portée par la consommation privée, l’augmentation des salaires réels et le secteur de la construction, devrait s’établir à 1,3 % pour 2025. Mais, il y a des « risques externes importants », dont les tensions géopolitiques accrues et l’insécurité, en ce qui concerne la politique commerciale mondiale et les chaînes d’approvisionnement.
Le FMI « approuve » la politique budgétaire de la Confédération, qui prévoit, pour 2025, un déficit de 0,2 % du PIB (Produit intérieur brut). Il a aussi adressé un satisfecit à Banque nationale suisse pour sa politique monétaire. D’après les projections du FMI, les anticipations d’inflation devraient rester ancrées au milieu de la fourchette cible (entre 0 et 2 %).
CREDIT SUISSE
Pour le FMI, les autorités suisses doivent mettre l’accent sur le maintien de la stabilité des prix, la lutte contre la pression des dépenses sur le budget de l’Etat, la mise en œuvre des réformes de la réglementation et de la surveillance du secteur financier, et les mesures en faveur de la hausse de la productivité et de la compétitivité.
Dans son « Concluding Statement » (Déclaration finale), l’équipe du FMI chargée de l’examen, a appelé la Suisse à renforcer le cadre réglementaire en matière de supervision, de gestion de crise et de liquidation, afin, entre autres, de tirer des enseignements de l’affaire Crédit Suisse. Elle s’est félcitiée des propositions de réforme du Conseil fédéral, qui sont en grande partie alignées aux recommandations formulées dans le cadre du FSAP (Programme d’évaluation du secteur financier PESF). La mise en œuvre rapide du train de mesures contribuerait, selon le FMI, à la stabilité à long terme de la place financière suisse.
Rfl s-a/CCF/HI