
La guerre entre l’armée soudanaise et la milice des Forces d’action rapide est entrée mardi 15 avril 2025, dans sa troisième, faisant plus de 20’000 morts, 11,3 millions de déplacés à l’intérieur du pays, 8,6 millions de déracinés, et 3,9 millions de réfugiés dans les pays voisins.
Elle a éclaté le 15 avril 2023, mettant aux prises deux frères d’armes, pour le contrôle du pouvoir. Il s’agit du Général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, qui dirige le pays, et soutenu par les Forces armées soudanaises (FAS), et du Commandant des Forces de soutien rapide (FSR), le Général Mohammed Hamdan Daglo dit Hemetti, son ancien vice-président.
Le conflit ne faiblit pas, car il ne montre aucun signe d’apaisement, provoquant « des souffrances colossales, des familles déchirées, un avenir incertain pour des millions de personnes, une menace pour la stabilité régionale », a dénoncé le Haut-Commissariat des Nations pour les réfugiés (HCR). Il a entrainé l’une « des crises de déplacement les plus graves au monde, dans un contexte de réduction des financements humanitaires sans précédent, depuis des décennies », a ajouté l’Organisation humanitaire onusienne.
BRUTALITE EXTREME
De son côté, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a appelé à « une action internationale immédiate et coordonnée, pour aider à atténuer l’ampleur inimaginable des souffrances humaines causées par le conflit et pour prévenir une instabilité encore plus grande dans la région ».
Pour la Croix-Rouge Suisse (CRS) qui coopère avec celle du Soudan depuis plus de 30 ans, le conflit est « d’une brutalité extrême ». Les civils comme le personnel humanitaire, dans l’exercice de ses fonctions sont pris pour cibles. Depuis le début de la guerre, 28 volontaires et collaborateurs du Croissant-Rouge soudanais ont perdu la vie.
Rfl s-a/IC/ADC