Le Haut-Commissaire des Nations pour les réfugiés (HCR), M. Filippo Grandi, s’est inquiété, jeudi 20 mars 2025, des conséquences « des coupes budgétaires brutales » dans le secteur humanitaire, craignant qu’elles ne mettent des millions de vies en danger.
Dans un communiqué, il a appelé les Etats membres, à honorer leurs engagements envers les personnes déplacées, rappelant que « l’heure est à la solidarité, et non au repli ».
Selon le texte, les conséquences de coupes sombres pour les personnes fuyant le danger seront « immédiates et dévastatrices ». Les femmes et les filles réfugiées seront « exposées » à un risque extrême de viol et d’autres abus, alors qu’elles perdent déjà l’accès aux services qui assuraient leur sécurité. Les enfants se retrouvent sans enseignants ni écoles, les poussant à travailler, à être victimes de la traite ou à se marier précocement. Les communautés de réfugiés auront moins d’abris, d’eau et de nourriture.
« La plupart des réfugiés restent près de chez eux. Réduire l’aide rendra le monde moins sûr, poussant davantage de personnes désespérées à devenir réfugiées ou à poursuivre leur route », a prédit M. Grandi. Il a ajouté que son Organisation a cherché des moyens innovants et efficaces pour accomplir sa mission, en optimisant chaque don pour ceux qui fuient le danger. Plus de 90 % de son personnel est en première ligne, intervenant auprès des communautés touchées.
ENGAGEMENT INEBRANLABLE
Avec ses partenaires, le HCR a répondu, en 2024, à 43 situations d’urgence, liées aux réfugiés. Avec moins de financements, moins de personnel et une présence réduite dans les pays d’accueil, l’équation est simple : des vies seront perdues. « Il ne s’agit pas seulement d’un manque de financement, mais d’une crise de responsabilité. Le coût de l’inaction se mesurera en souffrances, en instabilité et en avenirs perdus », a averti M. Grandi.
Il a réaffirmé son engagement « inébranlable » envers les personnes contraintes de fuir de chez elles. Grâce à un soutien continu, elle peut identifier et aider les plus vulnérables, se déployer rapidement lorsque de nouvelles situations d’urgence surviennent, contribuer à stabiliser les régions fragiles et faciliter le retour en toute sécurité des réfugiés.
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