L’ONU a lancé, vendredi 24 janvier 2025, un appel de fonds de plus de 825 millions de CHF, soit plus de 910 millions de Dollars (573,4 milliards de francs CFA) en faveur du Nigeria, afin de répondre aux besoins humanitaires de 3,6 millions de personnes.
L’Organisation a estimé qu’en 2025, 33 millions de nigerians soit, 3,7 fois la population suisse (8,8 millions d’habitants en 2023), seront confrontés à une « insécurité alimentaire aiguë » pendant la période de soudure, allant de mai à septembre. Ce qui fait craindre à des niveaux « alarmants de malnutrition », menaçant des millions d’enfants.
Les populations des Etats de Borno, Adamawa et Yobe (BAY) dans le nord-est, ont le plus « un besoin d’assistance vitale » cette année. Néanmoins, 7,8 millions de d’autres personnes, ont, elles aussi, « un besoin d’assistance vitale ». Les causes de cette situation sont les conflits, les chocs climatiques et l’instabilité économique, ainsi que les effets cumulés des inondations, des épidémies, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition aggravant les vulnérabilités, a souligné le Coordonnateur résident et humanitaire des Nations Unies au Nigeria, M. Mohamed Malick Fall, lors du lancement de l’appel.
REPONSES HUMANITAIRES
Dans l’ensemble du pays, ce sont 33 millions de personnes dont 5,1 millions d’âmes, vivants de les trois Etats BAY, qui seront confrontées à une insécurité alimentaire aiguë pendant la période de soudure.
« Des fonds et des ressources urgents sont nécessaires de la part des donateurs et du gouvernement pour garantir que l’aide alimentaire et nutritionnelle et d’autres formes de soutien urgent soient fournies aux personnes qui en ont cruellement besoin », a plaidé l’ONU.
Pour sa part, le ministre nigerian des Affaires humanitaires et de la Réduction de la pauvreté, le professeur Nentawe Goshwe Yilwatda, qui présidait l’évènement, a exprimé l’engagement du gouvernement fédéral, à apporter « des réponses humanitaires rapides et efficaces » pour sauver des vies et réduire la pauvreté. « Cela nous permettra de traduire les efforts humanitaires en solutions durables qui peuvent sortir les gens de la pauvreté et fournir des moyens de subsistance pour atteindre un développement durable », a-t-il souligné.
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