Le Chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), M. Ignazio Cassis, a appelé la communauté internationale, le 21 octobre 2024, à New York, à «anticiper l’impact des développements scientifiques sur la paix et la sécurité internationales ».
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur ce sujet, qu’il présidait, il a estimé que si les progrès spectaculaires réalisés en la matière ouvraient de nouvelles possibilités, ils comportaient également des risques. « Tout l’enjeu est d’identifier ces derniers à un stade précoce, afin d’être en mesure d’y faire face », a-t-il souligné, rappelant que la construction d’une paix durable constituait une des priorités que s’est fixées la Suisse pour son mandat au Conseil de sécurité en 2023 et 2024.
« Les nouvelles technologies redessinent les relations entre les personnes, les organisations et notre environnement. Cela n’est pas nouveau. Ce qui l’est, en revanche, c’est que la vitesse du progrès dépasse désormais largement la vitesse biologique de notre évolution, créant de profondes fractures dans la société », a poursuivi le Chef de la diplomatie suisse.
DISPONIBILITE SUISSE
Selon lui, les neuro-technologies pourront bientôt améliorer la précision des soldats, leur endurance et leur tolérance à la douleur. Ces avancées permettront aux soldats de contrôler des membres supplémentaires ou d’acquérir de nouveaux sens, comme voir dans l’obscurité.
L’intégration de l’intelligence artificielle et des neuro-technologies permettra une prise de décision ultra-rapide, posant des questions essentielles sur le contrôle des décisions dans la guerre et, finalement, sur la manière de garantir l’applicabilité des conventions de Genève.
« Il devient alors encore plus urgent de se préparer. En un mot : d’anticiper. », a-t-il fait remarquer, relevant que le maintien de la paix et la sécurité internationales est aujourd’hui « une tâche à la fois urgente et complexe ».
Il a demandé à m’ONU, d’investir dans l’anticipation, exprimant la disponibilité à partager ses connaissances et des partenariats scientifiques développés, notamment au sein de la Genève internationale.
Rfl s-a/Com/IC