A la veille de son départ, fin juin, de son poste, le Secrétaire général- adjoint de l’ONU, chargé des affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. Martin Griffiths, a présenté un tableau sombre de la situation humanitaire en Afrique et dans le monde.
Le responsable onusien, de nationalité britannique, a été nommé, le 21 mai 2021, par le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres à la tête du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Lors d’une déclaration introductive, mardi 4 juin, il a déclaré qu’il Il y avait environ 300 millions de personnes dans le monde qui ont besoin actuellement d’une aide humanitaire. Les Organisations humanitaires ont pour objectif d’atteindre quelque 188 millions d’entre eux. Sur 49 milliards de Dollars de besoin de financement, cette année, elles n’en ont reçu que 8 milliards de Dollars, qui ont permis de financer 17 % des programmes dans le monde.
En Afrique, le Soudan et le Tigré, en Ethiopie, sont les chauds des humanitaires. Au Soudan, « la situation n’a jamais été aussi difficile et aussi mauvaise » qu’en ce milieu de l’année. « Nous constatons encore l’absence d’efforts (des parties prenantes) pour mettre fin au conflit », a déploré M. Griffiths. La communauté internationale est « désespérément inquiète pour Al Fasher, chef-lieu du Darfour du Nord : 800 000 civils y sont en danger », a-t-il ajouté, notant que cette situation humanitaire au Soudan « s’est aggravée ».
PLUS DE 200’000 MORTS
A son avis, le Soudan est « un endroit où deux hommes » ont décidé de résoudre leurs différends par les armes, et de le faire tomber. « Nous nous trouvons dans une situation où, très probablement, nous aurons jusqu’à 5 millions de soudanais menacés de famine, lorsque le prochain rapport sera publié, c’est-à-dire dans les semaines à venir », a prédit M. Griffiths.
S’agissant du Tigré où il a commencé à travailler à OCHA, en 2021, il a estimé que le nombre de 200’000 morts, à cause du conflit est « flou, car, mais il est massif ». Cette province éthiopienne a connu « une période terrible, terrible. Nous n’en avons pas parlé récemment, pourtant, des spéculations circulent à nouveau sur la famine. Certes, nous avons assisté à de nombreux mouvements de retour, des personnes déplacées essayant de rentrer chez elles – ce qui n’est pas facile dans une situation de malaise et d’instabilité persistants », a encore relevé le responsable d’OCHA.
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