L’Ambassade de Suisse en République démocratique du Congo (RDC) et celles du Canada, de la Grande-Bretagne et de la Norvège, se sont déclarées « profondément préoccupées » par la levée du moratoire sur la peine de mort dans le pays.
La Garde des Sceaux, ministre de la justice congolaise, Mme Rose Mutombo Kiese, a annoncé, dans une circulaire du 13 mars, la reprise de l’application des sentences de la peine capitale, prononcée de « manière irrévocable », par la justice. La décision été adoptée en Conseil des ministres du 9 février, faisant suite à une recommandation du Conseil national de sécurité du 5 février, présidé par le président Félix Tshisekedi.
Dans leur déclaration commune, les quatre missions diplomatiques indiquent que « par principe », elles sont opposées à la peine de mort « en toute circonstance ». Car, elle fait « atteinte à la dignité humaine ». En plus, ont-elles poursuivi, « il n’existe aucune preuve concluante » sur sa « valeur dissuasive ». « Toute erreur judiciaire de son application est irréversible et irréparable », ont-elles encore averti.
CIBLES
L’Eglise catholique et de nombreuses organisations de défense des droits humains ont dénoncé la levée du moratoire sur les exécutions capitales, en vigueur depuis 2003. Selon leurs estimations, le pays compte près de 600 personnes jugées et condamnées à mort.
Pour le gouvernement con golais, la peine s’appliquera aux coupables de trahison, d’espionnage, de participation à un mouvement insurrectionnel, de génocide, de crime de guerre, etc…
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