Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), M. Leonardo Santos Simão, a achevé hier mercredi 20 mars 2024, une visite de travail de deux jours à Moscou, en Russie.
Depuis quatre ans, la Russie est le principal allié militaire de pays sahéliens d’Afrique centrale et d’afrique australe, dans leur lutte contre les rebelles et les groupes radicaux musulmans. Il s’agit du Mali, du Burkina-Faso, du Niger, du Mozambique, du Tchad, et de la Rpublique centrafricaine. Le soutien militaire (en hommes, à travers le groupe Wagner) et en matériel est critiqué par les Etats-Unis et l’Europe. Mais, pour les dirigeants des pays concernés, l’appui russe leur a permis de reconquérir des régions jadis occupées par les djihadistes.
Dans son premier rapport 2024 au Conseil de sécurité de l’ONU, en janvier dernier, le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’ouest et au Sahel a avait souligné « la situation sécuritaire et humanitaire préoccupante », au Burkina Faso, Mali et au Niger. « Malgré des améliorations dans certaines zones, le nombre de personnes dans l’ensemble de la région centrale du Sahel ayant besoin d’une aide humanitaire et d’une protection a augmenté de 8 % par rapport à 2022, pour atteindre désormais 34,5 millions de personnes », avait-il ajouté.
SYNERGIE
Lors de sa visite à Moscou, M. Leonardo Santos Simão s’est entretenu de ces questions, avec le Vice-Ministre des affaires étrangères, M. Sergueï Verchinine. L’entretien était centré sur la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel, ainsi que sur la nécessité, pour la communauté internationale, d’agir ensemble afin de soutenir les pays de la sous-région ouest-africaine et du sahel, dans leurs efforts visant à relever les multiples défis auxquels ils sont confrontés, en particulier le terrorisme et les besoins humanitaires.
M. Simão s’est félicité « l’engagement continu » de la Russie à l’ONU, appelant à « une coopération renforcée » pour aider les pays de la sous-région à consolider la paix, la sécurité et le développement.
il a également rencontré le Groupe des ambassadeurs africains en Russie, avec lesquels il a évoqué « l’impact » de l’instabilité et de l’insécurité sur la situation humanitaire, et la nécessité de renforcer la bonne gouvernance et le développement.
Rfls-a/JK/ONU