Mme Aissata Tall Sall, Garde des sceaux, ministre sénégalaise de la Justice du Sénégal, a estimé dimanche, que le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024 à une date ultérieure, n’aurait pas de « conséquences» sur la suite du mandat du Président Macky Sall, qui expire le 2 avril, à la tête du pays.
Le Président a annoncé samedi 3 février, l’annulation du décret convoquant le corps électoral, le 25 février prochain pour élire un nouveau Chef de l’Etat, assurant qu’il ne représenterait pas pour un troisième mandat. Pour ses adversaires politiques, son mandat de cinq ans expirera le 2 avril. A cette date, ils ne reconnaitront plus comme Chef de l’Etat. « C’est incontestable, si la date initiale du 25 février était maintenue », a reconnue Mme Sall.
« La date de l’élection présidentielle au Sénégal est fixée par la Constitution, mais non par le Président de la république », a-t-elle rappelé, dans une interview à la télévision publique, Radio-télévision sénégalaise (RTS). « C’est donc l’Assemblée nationale (omposé de 165 sièges), par voie constitutionnelle, c’est-à-dire par sa majorité au trois cinquième qui fixe la date du scrutin présidentiel », a-t-elle souligné.
REACTIONS INTERNATIONALES
Selon la ministre sénégalaise, « c’est une loi constitutionnelle forte qui fixera la nouvelle date de la future élection présidentielle. Cette nouvelle date couvrira le mandat actuel du président de la république jusqu’au moment de passer le relais à son successeur élu », a-t-elle poursuivi. Et d’ajouter : « il ne peut pas avoir de vacances du pouvoir, ni de vide juridique. Tout tient d’un seul tenant, tout est conséquent, tout est clair. C’est la loi et c’est la Constitution, et il n’ya rien à redire ».
L’annulation de l’élection présidentielle du 25 février 2024 au Sénégal a suscité de nombreuses réactions de la communauté internationale, du fait du poids politique du pays et sa longue tradition démocratique, marquée par l’organisation régulière de scrutins pour renouveler les institutions républicaines : président de la république, députés, élus locaux.
Les Etats-Unis, la France, la communauté économique des états de l’Afrique (CEDEAO) ont appelé les dirigeants du pays, à fixer « rapidement » une nouvelle date pour l’élection présidentielle.
KL