Afrique : Le Représentant du Secrétaire général de l’ONU inquiet du rétrécissement des libertés

M. Leonardo Santos Simão, devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, le 11 janvier 2024. Photo : UNOWAS

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), M. Leonardo Santos Simão, s’est inquiété du « rétrécissement de l’espace civique et politique » dans certains pays de la sous-région.

Il présentait, jeudi 11 janvier 2024, au Conseil de Sécurité des Nations Unies, le dernier rapport du Secrétaire général sur les activités du Bureau, durant la période du 30 juin au 31 décembre 2023.

« Les arrestations de journalistes et de défenseurs des droits humains, ainsi que les restrictions à l’accès à Internet et à la liberté de la presse ont encore alimenté « malheureusement, l’impression d’un déclin de l’espace civique et politique dans certains pays », a-t-il déploré. Il a mis l’accent sur  « l’importance » de respecter des libertés fondamentales, particulièrement celles de réunion et d’expression, afin d’instaurer la confiance entre les citoyens et les institutions.

Il a aussi exprimé l’engagement d’UNOWAS « à continuer de plaider en faveur du dialogue pour accélérer le retour à un ordre constitutionnel reflétant les aspirations des citoyens, et garantir la transparence, l’inclusion et le respect des droits de l’homme dans la gestion des processus de transition » .

SITUATION HUMANITAIRE

Il a rappelé « la persistance » des tensions sociopolitiques, l’insécurité grandissante dans le Sahel, marquée par « une aggravation » de la situation humanitaire et du déficit des systèmes éducatifs, ainsi que « l’impact négatif » du changement climatique sur la paix et la sécurité dans la sous-région. « Malgré les progrès significatifs qui ont été enregistrés en matière de consolidation de la démocratie, la situation sécuritaire et les défis liés à la gouvernance demeurent des préoccupations majeures », a-t-il fait remarquer.

Sur le plan sécuritaire et humanitaire, M. Simão a décrit « une situation préoccupante », au Burkina Faso, au Mali et au Niger. « Malgré des améliorations dans certaines zones, le nombre de personnes dans l’ensemble de la région centrale du Sahel ayant besoin d’une aide humanitaire et d’une protection a augmenté de 8 % par rapport à 2022, pour atteindre désormais 34,5 millions de personnes » a-t-il relevé.

KL