La Suisse mène depuis le 2 octobre, des semaines d’action contre la traite des êtres humains, une forme d’esclavage moderne considérée comme un crime organisé.
Ces semaines ont pour but de lutter contre les délits de traite des êtres humains et de sensibiliser la population sur cette pratique, l’une des activités illégales les plus lucratives aux côtés du trafic de drogue et d’armes. Menée à des fins d’exploitation économique ou sexuelle, elle est également une réalité en Suisse. Selon les statistiques officielles, chaque année, il y a en moyenne entre 400 et 500 victimes qui sont prises en charge, accompagnées et conseillées par les associations de soutien. Ces associations sont, entre autres, « Antenne Mayday (dans le canton du Tessin) », « ASTREE (dans le canton de Vaud) », Centre Social Protestant (basé à Genève) et l’Office de lutte contre la traite des femmes et les migrations féminines (FIZ), établi à Zurich.
Les chiffres indiqués ne sont qu’une pointe de l’iceberg, car, de nombreux cas restent obscurs. Les victimes restent souvent silencieuses et ne reçoivent pas le soutien qu’elles méritent. La lutte contre la traite des êtres humains nécessite donc une approche globale, incluant la prévention, la protection des victimes, la poursuite des trafiquants et la coopération nationale et internationale.
11 ANS D’ACTIVITES PREVENTIVES
Les semaines d’action contre la traite des êtres humains dureront jusqu’à début novembre. Elles seront marquées par des conférences publiques, des formations, des expositions et d’autres événements auront lieu dans toute la Suisse. Des événements ont également lieu en ligne, par exemple une conférence intitulée « Trafic d’enfants : se connecter pour protéger ». Une formation sur le thème « Loverboys – Quand le soi-disant grand amour se termine par l’exploitation » a lieu à Lucerne.
La Suisse mène, depuis 2012, des activités de prévention et de sensibilisation autour de la Journée européenne contre la traite des êtres humains qui a lieu le 18 octobre de chaque année.
Les semaines d’action contre la traite des êtres humains sont menées par les services et autorités fédéraux et cantonaux, des Organisations non gouvernementales (ONG) et des Organisations internationales. Elles sont coordonnées par l’Organisation internationale pour les migrations, et financés par FEDPOL (Office fédéral de la police).
Ibc