La situation de l’économie mondiale a commencé à s’améliorer, mais la reprise sera faible, a annoncé l’Organisation de coopération et de développement (OCDE), dans sa dernière édition des « Perspectives économiques », publié le 7 juin 2023.
Selon ce rapport, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) mondial devrait tomber de 3.3 % en 2022 à 2.7 % en 2023, avant de rebondir à 2.9 % en 2024. La baisse des prix de l’énergie atténue les tensions sur le budget des ménages, la confiance des entreprises et des consommateurs (qui s’était fortement dégradée) se redresse, et la réouverture de la Chine stimule l’activité mondiale.
Dans la zone OCDE, composée de 35 pays développés d’Europe (dont la Suisse), d’Amérique, et d’Asie, l’inflation globale devrait reculer, cette année à 6.6 % contre 9.4 % en 2022 l’année dernière, et à 4.3 % en 2024. Cette chute est due au resserrement des politiques monétaires qui produit ses effets, à la diminution des prix de l’énergie et des produits alimentaires, ainsi qu’à la réduction des goulets d’étranglement, au niveau de l’offre.
Aux Etats-Unis, la croissance du PIB devrait s’établir à 1,6 % en 2023, avant de ralentir à 1,0 % en 2024, sous l’effet de conditions monétaires et financières restrictives. Dans la zone Euro, le recul de l’inflation globale contribuera à un renforcement des revenus réels et à un redressement de la croissance du PIB, de 0,9 % en 2023 à 1,5 % en 2024. La Chine devrait enregistrer une forte augmentation de son PIB en 2023 (5,4 %) comme en 2024 (5,1 %), compte tenu de la fin de la politique « zéro COVID » du gouvernement.
MONNAIE
« La reprise reste fragile et les risques sont orientés à la baisse », a averti le rapport, pour lequel l’incertitude qui entoure l’évolution de la guerre en Ukraine et ses répercussions mondiales reste « un motif de préoccupation majeure ». La persistance de l’inflation est un autre risque à la baisse majeur.
L’inflation sous-jacente se montre persistante, dans un contexte de fortes hausses des prix des services et d’augmentation des bénéfices dans certains secteurs. Les effets des hausses de taux d’intérêt se font de plus en plus sentir dans l’ensemble de l’économie, et l’orientation restrictive de la politique monétaire, bien que nécessaire, risque de mettre davantage en évidence les vulnérabilités financières, en particulier dans les pays très endettés, a estimé le document.
HI