Le ministre sénégalais de l’Environnement, M. Alioune Ndoye, président de la Conférence africaine des ministres de l’Environnement, a prédit des négociations « difficiles » pour l’Afrique à la COP27 (Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques). Elle aura lieu du 7 au 18 novembre à Charm el-Cheikh, en Egypte.
Cité par les médias de son pays, M. Ndoye a estimé, au cours d’une réunion préparatoire nationale à Dakar, que la défense des intérêts du continent ne serait pas facile à ces assises, à cause du problème de financement. L’année dernière, a-t-il rappelé, lors de la COP26, à Glasgow (Royaume-Uni), les pays du Nord s’étaient engagés à doubler le financement des programmes d’adaptation aux changements climatiques. Ils avaient promis aussi d’assurer la transparence de la gestion qui sera faite des financements destinés aux pays en développement, les pays en développement ayant besoin du soutien financier et technologique des pays développés.
« Il y a des questions qui ont été inscrites pour qu’on en débatte. (…). Les pays africains sont victimes de la pollution. Ils sont les plus impactés, et durement impactés. Nous sommes moins coupables parce que nous ne polluons pas plus de 3 et 3,5%. Nous sommes, hélas, les plus fragiles, en termes de lutte contre les effets néfastes contre le climat», a-t-il souligné.
STRATEGIE
Selon lui, l’Afrique étant la « plus sensible et névralgique », il faut que de cette COP, sorte les engagements, qu’elle soit une COP d’actions et de mise en œuvre. Ce qui fait que la tâche qui « nous attend à Charm el-Cheikh est difficile, voire complexe », a encore dit M. Ndoye dont le président assure la présidence en exercice tournante de l’Union africaine (UA), cette année.
Le ministre sénégalais de l’Environnement a suggéré qu’avec « une bonne stratégie » de négociations, articulée aux positions des groupes africain et des PMA (les pays les moins avancés) pourraient sortir de la COP27 avec des résultats à la hauteur de leurs attentes ».
HI
