La Suisse a déploré à Addis-Abeba, en Ethiopie, la reprise des hostilités dans la province du Tigré, au nord, du pays, entre l’armée et les séparatistes du Front de libération du peuple tigréen (FLPT), malgré « les développements positifs » qui avaient suivi le cessez-le-feu.
Elle a insisté sur « l’importance » du droit international humanitaire et la protection des droits de l’homme, lors d’un conflit, a indiqué un communiqué officielle publié mardi 6 septembre à Berne.
Après cinq mois de trêve, les combats ont repris le 24 août entre l’armée et le FLPT, les deux parties s’accusant mutuellement la responsabilité de la rupture du cessez-le-feu qui était observé depuis cinq mois. Le conflit du Tigré qui a éclaté en 2020, porte sur l’indépendance du Tigré, que réclame le FLPT. Il a fait plus de 1’000 morts et deux millions de déplacés.
Le point de vue suisse a été exprimé lors de discussions bilatérales, entre une délégation conjointe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) et du Département fédéral justice et police (DFJP), en visite officielle en Ethiopie, et gouvernementale. Cette visite entre dans le cadre des consultations politiques entre les deux pays, conclues en 2014 par protocole d’entente. Elle est le cinquième cycle de consultations organisées sous cette forme.
CONSEIL DE SECURITE
Les délégations suisse et éthiopienne ont aussi abordé l’intensification de leurs relations économiques et commerciales, le renforcement de la coopération dans le domaine de la migration, les importants besoins humanitaires dans le pays du fait de la sécheresse historique à laquelle est confrontée toute la Corne de l’Afrique. Elles ont également discuté des priorités de la stratégie pour l’Afrique subsaharienne 2021-2024 du Conseil fédéral.
Pour la Suisse, l’Ethiopie est « un partenaire important », en raison de son potentiel économique et du rôle essentiel qu’elle joue en faveur de la stabilité politique de la région.
Sur le plan international, suisses et éthiopiens ont évoqué diverses questions multilatérales, dans la perspective notamment du mandat que la Suisse s’apprête à exercer au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, à partir de janvier 2023.
IC