Economie : La zone UEMOA retrouve sa croissance d’avant crise COVID-19

Siège de la BCEAO à Dakar (Sénégal)

Le taux de croissance économique dans la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) a retrouvé son niveau d’avant crise COVID-19, en ressortant à 6,1% en 2021 contre 1,8% en 2020.

La zone UEMOA est composée de 8 pays : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, et Togo, soit un marché de plus de 120 millions de consommateurs. Elle a une monnaie unique, le franc CFA, lié à l’Euro par une parité fixe : 1 Euro = 655,95 FCFA, émise par une banque centrale commune, la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest), partenaire de la Banque nationale Suisse (BNS). En 2019, la Suisse et la BCEAO ont signé un accord de mise en œuvre d’une Stratégie régionale d’inclusion financière dans l’UEMOA d’un coût de 2,5 milliards de francs CFA (3,8 millions CHF). Son but : promouvoir un cadre légal, réglementaire et une supervision efficaces, assainir et renforcer le secteur de la microfinance, promouvoir les innovations favorables à l’inclusion financière des populations exclues, tels que les jeunes, les femmes, les populations rurales, entre autres.

Les ministres des Finances des pays de l’UEMOA, réunis à Dakar, le 24 juin, ont toutefois relevé une « poussée inflationniste » dans les Etats membres, avec un taux (d’inflation) annuel moyen de 3,6% contre 2,1% en 2020. Cette situation est en lien avec la hausse des prix des produits alimentaires consécutive à la mauvaise campagne céréalière enregistrée en 2021. Malgré tout, « les perspectives pour l’année 2022 » restent « favorables » par un taux de croissance de 6,0%, sous l’hypothèse de la poursuite de la reprise économique mondiale, d’une meilleure maîtrise de la pandémie de COVID-19, et des mesures d’atténuation de l’impact négatif de la crise ukrainienne sur les économies.

KPL