
L’Afrique de l’Ouest et le Sahel continuent de faire face à des défis aussi « multiples que persistants », a souligné le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations- Unies dans la sous-région (UNOWAS), M. Mahamat Saleh Annadif.
Dans son premier rapport Secrétaire général de l’ONU, présenté en visioconférence au Conseil de sécurité, le 8 juillet dernier, il a précisé que ces défis sont ceux de la sécurité, de la participation des femmes et des jeunes dans les instances de décisions, et du changement climatique. Ils constituent « des obstacles majeurs » à la paix et au développement de l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a-t-il fait remarquer.
Il a relevé à cet égard, « les actes terroristes » des groupes extrémistes religieux dans le Liptako-Gourma et dans le bassin du Lac Tchad, ainsi que « la criminalité » qui sévit le long des côtes du golfe de Guinée. Ils doivent être traités sous l’angle régional, car les risques d’une jonction entre la menace venant de la mer et celle venant du Sahel sont réels. A ce sujet, il a salué « l’Initiative d’Accra », regroupant le Bénin, le Burkina Faso, la Côte- d’Ivoire, le Ghana et le Togo, qui travaillent à une approche régionale.
M. Annadif s’est, en outre, réjoui d’une « nette amélioration » de la coordination entre le plan d’action de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest), la stratégie régionale de stabilisation du bassin du lac Tchad et la Stratégie intégrée des Nations- Unies pour le Sahel, afin d’assurer une approche globale et une stabilisation à long terme ».
Il s’est félicité « des avancées » des législations nationales, telles que les lois sur les quotas et sur la parité, tout en appelant à « plus d’efforts pour consolider une dynamique positive » en matière de participation des femmes et de jeunes.
S’agissant du changement climatique et son impact sur la sécurité dans la sous-région, il a rappelé l’initiative de l’UNOWAS, menée en coordination avec les agences du système des Nations-Unies et d’autres partenaires. Elle consiste à la mise en place d’un groupe de travail régional des Nations- Unies pour mutualiser les efforts et renforcer la coordination avec la CEDEAO sur ce sujet.
IC