Le bureau du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Bouar, dans la préfecture de Nana-Mambéré, à l’ouest de la République Centrafricaine (RCA), a été totalement pillé et saccagé par des inconnus armés, dans la nuit du 27 au 28 décembre 2020, a annoncé l’organisation humanitaire.
Les assaillants ont blessé trois gardes des lieux, avant de saccager les bâtiments et d’emporter tout le matériel de travail, ainsi que des produits vétérinaires destinés à soutenir le secteur de la santé animale.
Presque au même moment à Kaga-Bandoro, chef-lieu de la préfecture de Nana-Grébizi, au nord, un individu armé a pénétré dans l’enceinte de l’hôpital, soutenu par le CICR. Sous la menace d’une arme, il a forcé le personnel de garde à lui remettre ses biens personnels.
Dans un communiqué, le CICR a condamné ses incidents et annoncé le redéploiement d’une partie du personnel du bureau de Bouar, ailleurs dans le pays, en attendant le retour d’un « minimum de sécurité dans la ville ». Il a lancé un appel à tous « les acteurs », à déployer davantage d’efforts pour que les populations puissent accéder à l’aide dont elles ont désespérément besoin.
SOUFFRANCES DES POPULATIONS
Pour le CICR, ces incidents ont eu lieu, alors que les conditions de sécurité se sont fortement dégradées depuis quelques semaines, à la suite d’affrontements entre groupes armés et forces étatiques. En raison des tensions liées à l’organisation des élections du 27 décembre dernier, les équipes du CICR, ensemble avec la Croix-Rouge centrafricaine (CRCA), ont été mobilisées ces derniers jours pour apporter secours aux blessés et les transporter vers les structures de santé. L’institution s’apprête également à déployer « en urgence », une équipe chirurgicale pour renforcer celle déjà présente à l’hôpital de Kaga-Bandoro.
A Bangui, Bouar, Kaga-Bandoro, Ndélé et Bambari, le CICR déploie depuis plusieurs années d’importants programmes d’aide aux personnes touchées par les conséquences des conflits et de la violence. Le CICR leur fournit, sans distinction, des vivres d’urgence, des articles de première nécessité et des semences, il réunifie des familles séparées, visite des détenus, soigne les blessés et les malades, améliore l’accès à l’eau des populations vulnérables et les aide à reprendre leur activité économique. Ces programmes, pour certains menés avec la CRCA, permettent de sauver des vies et de réduire les souffrances de milliers de personnes.
IC